Dix nouveaux ministres, soit près du tiers du gouvernement égyptien, qui reste dirigé par le Premier ministre, Hicham Qandil, ont prêté serment en milieu de journée d'hier, devant le chef de l'Etat. Le président Mohamed Morsi a procédé à ce remaniement pour répondre à une grave crise économique, à la veille de la reprise des négociations pour une aide du Fonds monétaire international, jugée cruciale, mais à hauts risques sociaux. Le ministre des Finances, Momtaz al-Saïd, homme-clé des discussions avec le FMI pour un prêt de 4,8 milliards de dollars, a été remplacé par El-Morsi El-Sayed Hegazy, un universitaire spécialiste de la finance islamique. M. Saïd avait été critiqué, ces derniers jours, par des responsables des Frères musulmans, qui le jugeaient trop proche des ex-dirigeants. Le ministère de l'Intérieur est revenu au général de police Mohamed Ibrahim, qui était jusqu'ici l'un des adjoints du ministre sortant, Ahmed Gamaleddine, chargé de l'administration pénitentiaire.