Djamel-Eddine Merdaci l'a fait. Il vient en effet de signer son premier roman policier, « L'impasse du Maltais ». Ce journaliste professionnel a posé une intrigue originale dans un Alger du début des années 2000 sombre, au ciel orageux et aux inondations meurtrières. Décor : une série de meurtres que le commissaire Pacha et son adjoint (le narrateur) vont devoir résoudre. Affaire complexe avec une intrigue mais plusieurs histoires, enquête compliquée, avec des gens corrects et des tordus. Mais comme dit l'adage populaire « impossible n'est pas algérien ». On rit, on pleure, on rit en pleurant et on pleure en riant. Qu'on se comprenne dans un cas comme dans un autre, ce sont des rires de bonheur, des rires qui nous échappent. En écrivant ce roman, Djamel-Eddine Merdaci a accompli un acte méritoire. C'est un devoir que devait entreprendre tout esprit convaincu d'une mission accomplie et d'en faire bénéficier les enseignements aux autres. Cette entreprise est utile à la personne elle-même et à la communauté. L'épilogue de ce roman est ponctué par une touche optimiste. Preuve à l'appui, l'auteur écrit : « S'avançant vers moi, Hania Ballou me faisait l'offrande sublime de son beau sourire. » Ce roman, qui a pris deux années d'écriture et de correction à son auteur, est un film écrit, et bien écrit. Il n'y a pas d'avenir sans dialogue et sans respect du droit à la différence. C'est par le dialogue et le débat que l'on peut retrouver une nouvelle civilisation commune. Djamel-Eddine Merdaci a justement raconté des événements dans un style savoureux et captivant particulièrement lorsqu'il évoque le mauvais souvenir des inondations du 10 novembre 2001. « J'ai essayé de figer ce moment qui est un moment particulier, important dans l'histoire sociétale de l'Algérie. Ce type d'événement n'est pas une fatalité, il est vrai qu'il y a une part de mystique quand on aborde un événement comme celui des inondations de Bab El-Oued. J'essaye de dire aussi que c'est attaché à tout un atavisme culturel qui pense que les événements dramatiques comme les tremblements de terre, les catastrophes de toutes sortes, c'est lié à une espèce de punition divine. C'est tout cela qui apparaît dans la production du roman », affirme-t-il. Ce journaliste, passionné par son métier, est animé par la foi et la sincérité sur le plan humain et par un esprit de rigueur et de haute conscience professionnelle. Djamel-Eddine Merdaci est un journaliste professionnel en activité depuis près de 40 ans. Il a exercé dans diverses publications en qualité de critique de cinéma, et plus particulièrement dans la revue « Les 2 écrans ». Il a assumé des responsabilités de direction et de rédaction en chef dans divers titres de la presse nationale tels que « Horizons » et « El Watan ». Dans ce cadre, il a animé les espaces culturels de toutes les publications auxquelles il a pu être associé. Il a également été producteur et animateur d'une émission consacrée au cinéma pour le compte de la chaîne 3 de la radio nationale. Il a été amené à couvrir de nombreuses manifestations de cinéma dans le monde à l'image des festivals de Venise, Cannes, Berlin, Locarno, Carthage, Clermont Ferrand, etc. Il a été juré dans les festivals de Sousse, Tébessa, Batna et aux Fennecs d'or de 2009. Nouvelliste, il est l'auteur de plusieurs scénarios dont « La conversation » et « L'affiche », produits et réalisés par la télévision algérienne. Samira Sidhoum « L'impasse du Maltais », de Djamel-Eddine Merdaci, Casbah Editions, 286 pages, 600 dinars.