Le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Djamal Aïdouni, a appelé, hier à Alger, les médias et les citoyens à dénoncer les crimes économiques, sur la base d'informations en leur possession, afin de participer à la lutte contre la corruption en Algérie. Le président du SNM a affirmé, dans une déclaration, lors d'une conférence de presse en marge de la réunion du conseil national du syndicat des magistrats, qu'un arsenal législatif a été élaboré pour lutter contre la corruption, soulignant la nécessité de la conjugaison de tous les efforts, y compris ceux des médias et des citoyens pour combattre ce phénomène. Il a proposé à cette occasion, « la révision » de certaines dispositions juridiques dont les articles qui confèrent aux entreprises économiques le droit de dénoncer des cas de corruption dans le but d'ouvrir une enquête sur tout crime économique, quelle que soit son importance. M. Aïdouni a estimé que l'ouverture d'une enquête doit être systématique de la part du parquet, insistant sur la nécessité d'accorder les prérogatives aux procureurs généraux lorsque ces derniers sont destinataires d'informations relatives à des affaires de corruption, d'infractions ou à des détournements de fonds, pour pouvoir agir, parce que jouissant du pouvoir de poursuite, contrairement aux autres magistrats. Pour renforcer les mécanismes et les moyens de lutte contre la corruption, le président du SNM a mis l'accent sur le recyclage et la formation des magistrats et de la police judiciaire, de manière permanente, en matière de crimes économiques.