D'après la ministre Culture, « 2013 sera riche en réalisations dont la réception de la Bibliothèque algéro-américaine et le Centre arabe pour la recherche du patrimoine, la construction d'un opéra à Ouled Fayet, la restauration de la citadelle et de la casbah d'Alger, la restauration également du palais d'Alger, l'aménagement du musée d'art moderne d'Oran, la réalisation d'un musée africain, à Alger, ainsi que l'ouverture d'une salle d'exposition de grande audience ». Sur le plan juridique, Toumi a fait savoir « que durant l'année en cours, il sera question de proposer des amendements de la loi n° 98-04 concernant la protection du patrimoine culturel et le texte sur le commerce des livres ». Ces deux textes seront soumis à la chambre basse après approbation du Conseil des ministres. Le cheval de bataille de Mme Toumi, sera aussi de poursuivre le combat pour la consécration des droits socioprofessionnels des artistes. A l'endroit des députés, elle sollicite un soutien pour faire « cesser la hogra et faire aboutir cette vieille revendication ». Toumi s'élève, par ailleurs, contre ceux qui l'accusent de faire dans « le gaspillage », notamment, ce qui concerne l'organisation des festivals culturels. « Comment peut-on causer la faillite au gouvernement avec un budget n'excédant pas le taux de 0.05% ? Le secteur privé ne sera jamais favorisé au détriment du secteur public » lâche-t-elle, en expliquant que le privé se doit de répondre aux exigences légales pour décrocher des marchés. Sur un autre registre, elle se réjouit du fait que la bouche du métro de la Place des martyrs où ont été mis au jour des vestiges, datant de 2 000 ans, sera consacrée comme « station musée ». Soulignant que la Casbah étant classée patrimoine mondial, il a été décidé de dévier la trajectoire de la ligne de métro sous la supervision de l'Alesco, (Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences). Par le langage des chiffres, elle a affirmé que son département a réalisé des acquis. Son secteur a contribué à la création de plus de 11 117 emplois. Son budget d'équipement à fin 2012 a été de l'ordre de 119 milliards de dinars. Ce dernier a été consacré pour la réalisation de 1 364 projets. Jusque-là, dira-t-elle, 358 projets ont été réalisés, 271 sont en cours de réalisation et 153 ne sont toujours pas lancés. Elle profite de l'occasion pour dire qu'en 2014, chaque wilaya aura sa propre Maison de culture sauf Alger « pour cause d'indisponibilité d'assiette foncière ». Dans ce sillage, elle réclame l'augmentation du budget de son secteur à 1% au moins. L'Algérie serait, d'après Mme Toumi, « loin des normes de l'Unesco ». Pour ce qui est de la protection du patrimoine culturel, la ministre de la Culture plaide « pour plus de rigueur » et une lutte sans merci pour ce qui est de la contrebande des biens culturels. Elle souhaite aussi que les salles de cinéma fermées soient restaurées et rouvertes dans l'objectif de renforcer le patrimoine national. Elle a fait savoir que 78% des salles de cinéma relèvent des communes et 6% du secteur privé. En tout, il existe 385 salles de cinéma à l'échelle nationale, en attendant les textes réglementaires de la loi sur le cinéma prévus pour cette année. Pour ce qui est de la production de films, elle a signalé qu'en 2012, 656 millions de dinars ont été mobilisé pour la réalisation de 27 films. La distribution des livres « fait défaut » aussi et nécessite une meilleure prise en charge. Son secteur a pour ambition de réaliser 4 040 librairies. 272 d'entre elles sont déjà achevées et 130 seront réceptionnées au courant de 2013.