L ́accord, dans l ́air depuis une année, sur la vente par Sonatrach à Gas Natural Fenosa (GNF) de 10% de ses actions dans Medgaz, est intervenu à la veille de la visite que doit effectuer, à partir d ́aujourd ́hui à Alger, le président du Gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Le montant de cette transaction est de 61,9 millions d ́euros. La compagnie pétrolière algérienne, qui détenait jusque-là 36% du capital du gazoduc reliant l ́Algérie à l ́Espagne, cessera d ́être le principal actionnaire de ce consortium dont la mise en service remonte à 2011. Le principal actionnaire sera désormais la compagnie gazière belge Fluxys qui vient de faire son entrée dans le consortium avec l ́achat, le 28 décembre dernier, des actions des deux entreprises espagnoles qui faisaient partie de Medgaz, Iberdrola (20%) et Endesa (12%). Le prix de ces deux transactions s ́élève respectivement à 146 et 87,5 millions d ́euros. Les deux sociétés espagnoles avaient besoin de fonds pour rééquilibrer leurs budgets. Fluxys aura totalisé ainsi 32% du capital de Medgaz, suivie de Sonatrach (26%), Cepsa (20%) et de GDF Suez (12%). L ́accord, qui vient d ́intervenir entre Sonatrach et GNF, a été précédé par le règlement du différend qui opposait, depuis 2008, les deux entreprises sur les prix du gaz algérien vendu à l ́Espagne. Le Tribunal d ́arbitrage de Paris avait donné raison à Sonatrach, en août 2011. Depuis, les deux entreprises ont pu s ́accorder sur une formule de dédommagement à l ́amiable et améliorer leurs relations qui sont marquées, aujourd ́hui, par l ́entrée de GNF dans Medgaz. GNF pourra commercialiser, à partir du mois de février prochain, 800 millions m3/ an à travers le Medgaz dont la capacité annuelle est de 8 milliards m3. Cette quantité vient s ́ajouter aux 9 milliards m3 / an de gaz naturel algérien que le groupe catalan est en mesure de commercialiser à travers le gazoduc Maghreb-Europe (GME), transitant par le Maroc et qui avait été mis en service à la fin des années 90. Le GME est un projet de 2 milliards d ́euros qui avait été lancé contre vents et marées par le défunt Duran Farrel, président de ce groupe, grand ami de l ́Algérie, qui avait bataillé pour le gazoduc voit le jour à un moment où l ́Algérie était en situation de mise en quarantaine. Ses cendres ont été dispersées dans le désert algérien, selon sa propre volonté, et une stèle a été érigée à Adrar à sa mémoire