La Ligue arabe tient, aujourd'hui, en son siège au Caire, une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères à la demande du Liban, confronté à un flux de réfugiés syriens. Cette rencontre doit porter sur les moyens d'aider ce pays, qui a évoqué le chiffre de 200.000 réfugiés et réclamé aux pays arabes 180 millions de dollars pour alléger le fardeau financier. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnan Mansour, a affirmé, avant-hier, que son département a transmis un dossier complet à la Ligue. Le Liban va, également, demander 18 millions de dollars pour l'Unrwa, en charge des réfugiés palestiniens. Cette organisation onusienne souffre d'un sérieux déficit qui l'empêche de mener à bien sa mission, surtout depuis que 13 000 Palestiniens ont fui le camp de Yarmouk et se sont retrouvés sur le territoire libanais. Le gouvernement Mikati a, par ailleurs, demandé, en décembre dernier, une aide financière de 380 millions de dollars à l'Organisation des Nations unies et aux pays donateurs pour venir en aide aux réfugiés. En Jordanie, la situation des familles, qui ont fui les retombées du conflit en Syrie, est effroyable. L'Unicef a lancé un appel aux donateurs, pour faire face à des besoins urgents, qui ne cessent d'augmenter, notamment en cette période de froid et de pluie. L'Arabie Saoudite a réagi en promettant une aide de 10 millions de dollars pour les 30.000 syriens réfugiés dans ce pays. Selon le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés, 612.134 Syriens ont été enregistrés comme réfugiés contre 509.550 le 11 décembre dernier, ce qui représente une augmentation de plus de 100.000 personnes en une année. La Russie a de nouveau appelé, avant-hier, à arrêter l'effusion de sang en Syrie et à accorder une aide humanitaire aux réfugiés. Cet appel a été lancé lors d'une rencontre tripartite à Genève entre l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, et les vice-ministres russe et américain des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov et William Burns. Suite à cette rencontre, l'émissaire international avait réaffirmé « la nécessité urgente » de mettre fin aux violences en Syrie par une solution politique basée sur le communiqué de Genève du 30 juin dernier. Ce document prévoit, notamment, la mise en place d'un processus de transition politique.