Avant de présider une rencontre avec des artistes, des personnalités et les directeurs de l'exécutif, la ministre de la Culture a animé une conférence de presse, au cours de laquelle elle a affirmé que « d'ici le 31 janvier, le programme des préparatifs sera entièrement achevé et présenté ». Mme Toumi, qui a rappelé que c'est le président de la République qui avait insisté auprès du gouvernement pour l'organisation de cette édition à Constantine, a tenu à mettre un terme à la polémique concernant la désignation de la ville des Ponts comme capitale de la culture arabe, et non amazighe, en expliquant que « nous sommes tous attachés à cette ville, notre délégation a réussi à convaincre les représentants de l'Alesco. Je rappelle que c'est l'Unesco qui avait décidé, en 1986, de la création de ce genre d'événements pour rapprocher les peuples et faire connaître des villes. Depuis cette date, il y a eu la naissance, dans les années 1990, de l'Alesco, puis de l'Isesco. Ces organisations ont lancé des manifestations dédiées à la culture arabe et islamique, mais pour la culture amazighe, il n'y a, malheureusement, pas d'institutions similaires pour le Maghreb ou même pour l'Afrique. Je le dis, nous sommes très sensibles à la question de l'amazighité de l'Algérie, notre pays est berbère, arabe, musulman et méditerranéen. Avec Constantine, capitale de la culture arabe, nous aurons la possibilité de faire connaître aux nations arabes et au monde entier, notre culture. C'est une occasion en or pour Constantine, car cela va aussi permettre à la ville de réhabiliter ses sites historiques, de faire participer les artistes et les hommes de culture de l'Algérie et de créer de nouvelles infrastructures culturelles ». Sur ce dernier point, Mme la ministre précisera « que 9 projets ont été déjà été inscrits, dont trois musées et une grande salle de spectacle ». Elle laissera entendre que la ville aura une galerie d'art, une grande bibliothèque, en plus de la réouverture de salles de cinéma. Concernant le budget qui devrait être alloué à cette édition, la ministre a déclaré que tout dépendra du ministère des Finances. Ce budget sera divisé en deux volets : l'un consacré aux équipements, le second destiné au fonctionnement de toutes les manifestations culturelles. Pour l'heure, dit-elle, le montant exact n'a pas encore été décidé, mais une chose est sûre, « le comité piloté par le gouvernement travaillera en étroite collaboration avec le commissariat de la manifestation, les autorités locales, la société civile et le comité de la ville. L'organisation sera, par contre, identique à celle de Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011. Nos experts ont déjà étudié les événements culturels en Europe, ce sera donc calqué, à 100%, sur le modèle européen. » Au sujet de la réhabilitation de la vieille ville, sérieusement retardée, la ministre a expliqué que tout est question de budget, mais que l'Etat prendra en considération ce volet.