La commune de Ain Taya (Est d'Alger) maintient toujours l'éclat de ses plages devenues une référence pour les estivants. La côte Est à l'eau verte et très profonde continue ainsi de rivaliser avec la côte Ouest caractérisée par les plages à l'eau bleue mais peu profonde. Plage les Cigognes. la brise marine chatouille les narines. Cette petite plage au sable fin ne semblait pas avoir renoué avec l'ambiance estivale. En ce jour de semaine, seuls quelques enfants se barbouillaient au bord de mer. Certains étaient dotés de leurs bouées, d'autres plus âgés se contentaient de faire une légère trempette juste pour se rafraîchir. Sur place, les parasols ont déjà été installés. Le jeune homme qui s'en occupe, les propose entre 100 et 150 DA l'unité pour toute la journée. «C'est mon gagne pain durant l'été », dit-il. Et d'avouer: «Je fais cela de ma propre initiative, mon activité n'a pas été légalisée par l'APC ». La plage a également été dotée de benne à ordures pour préserver l'environnement de la pollution et inciter les citoyens et particulièrement les enfants à y jeter leurs restes. En plus, deux agents chargés du nettoyage de la plage ont été engagés par l'agence pour la promotion et la protection du littoral algérois (APPL) pour effectuer les travaux d'assainissements. Ils sont aidés par les propriétaires des parasols qui se chargent aussi de la sécurité des baigneurs en plus des maîtres nageurs qui surveillent de près les baigneurs. Plage de Tamenfoust Est. Ici seuls quelques estivants savourent le calme du site à peine troublé par le ressac des vagues. Là, les parasols sont loués à 150 DA l'unité. Pour ceux qui souhaitent une table et des chaises, ils devront débourser la somme de 450 DA. Leurs propriétaires ont bien équipé cette plage pour attirer les estivants, particulièrement les familles. En outre, le client peut louer un pédalo à 400 DA l'heure ou choisir une virée sur une planche à voile pour 100 DA l'heure. «Notre objectif est d'attirer le maximum d'estivants pour sauvegarder la réputation de nos plages», souligne l'un des jeunes chargés des prestations au niveau de la plage. A Tamenfoust Ouest, la petite plage a été squattée par des jeunes. Casquette sur la tête, cigarettes au coin de la bouche, Amine, Lotfi, Mohamed et leur chien font face à la mer, le regard porté vers l'horizon. Ils affectionnent particulièrement cette petite plage pas très fréquentée par les familles, pour s'évader et oublier leur quotidien «morose», comme ils l'ont qualifié. Au niveau du port de Tamenfoust, plusieurs voitures luxueuses sont garées dans le parking payant. Les clients au niveau de plate-forme, sont venus déguster quelques spécialités fruits de mer. A quelques mètres de là un petit balcon donne sur la mer. Ici, plusieurs personnes profitent pour prendre des photos souvenir avec un arrière plan sur la baie d'Alger enjolivée par la grande bleue paisible et aguicheuse. Ceux qui admirent ce tableau, plongent dans un silence méditatif. Un calme qui ne va pas durer. «Vers la fin juin début juillet il faut venir très tôt le matin pour dénicher une place», affirme le gardien du parking, un ancien pêcheur. En sortant du port, plusieurs villas à l'architecture grandiloquente ont été érigées à même la plage. Leurs imposantes architectures attirent les regards même des plus indifférents.