La signature d'un accord-cadre par huit chefs d'Etat, dont ceux des Grands Lacs, pour ramener la paix dans l'Est de la République démocratique du Congo, minée par les agissements de groupes rebelles, prévue hier, en marge du 20e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, n'a pas eu lieu. Elle a été annulée in extremis, a annoncé l'ONU. « C'est un sujet très complexe » et « des discussions se poursuivent », déclare Eri Kaneko, la porte-parole du SG de l'ONU. Cet accord « avait » pour objet de remédier aux causes profondes des « violences récurrentes », renforcer les capacités des 17.500 hommes de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) et obtenir un engagement des Etats de la région à ne plus soutenir, financer ou abriter aucun groupe contribuant à déstabiliser l'Est du pays. Le Rwanda et l'Ouganda sont accusés par l'ONU de soutenir la rébellion du M23, qui combat l'armée de la RDC depuis mi-2012. Selon M. Ban Ki-moon, on s'achemine vers la création d'une telle « force d'imposition de la paix au sein » de la Monusco. Fait-il référence à la mise sur pied de la « Force neutre » de 2.500 hommes censée éradiquer les groupes armés dans l'Est de la RDC, décidée par les chefs d'Etat des Grands Lacs en marge du précédent sommet de l'UA ? Selon un communiqué publié, hier, « il est envisagé d'intégrer cette Force neutre dans la Monusco, comme brigade d'intervention ayant mandat de conduire des opérations coercitives et robustes ».