Le marché de gros de Semar à Alger, d'où la plupart des commerçants de détail s'approvisionnent, connaît, depuis ce dimanche, une hausse importante dans les prix des légumes secs. Une hausse entre 10 et 20%, d'après l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ainsi, le prix d'un kilo de lentilles passe de 70,1 DA à 80,2 DA et celui des haricots à 180 DA au lieu de 140,8 DA. « Cette hausse est injustifiée et illégale. Nous soupçonnons les spéculateurs ou les importateurs d'en être à l'origine », a indiqué Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, en marge d'une cérémonie de célébration de la grève des 8 jours à Alger. A ce propos, l'UGCAA revendique le 28 janvier comme journée nationale du commerçant. « Après l'indépendance, le commerçant, car représentant du secteur privé, a été marginalisé, exclu de tout développement économique. Mais avec l'officialisation de la journée nationale du commerçant, ce dernier aura une chance de prendre part aux débats économiques dans le pays, tels la tripartite et le pacte économique et social », espère le porte-parole de l'UGCAA avant d'évoquer les plus importants dossiers qu'il compte aborder au cours de 2013. « Le système fiscal qu'il faut commencer par revoir », selon l'UGCAA. Cette dernière soutient, dans ce contexte, que ce système, qui se décline en impôts trop élevés et en une multitude de taxes, entretient l'informel et encourage l'évasion fiscale. L'UGCAA compte aussi se pencher sur l'organisation des activités commerciales dont beaucoup, souligne-t-elle, ne sont pas encore affiliées à l'Union. « Les activités ne doivent pas être érigées selon la même réglementation comme c'est le cas actuellement, car chacune a ses spécificités propres. Nous ne pouvons pas gérer l'agroalimentaire et les produits alimentaires de la même façon. Nous allons attirer l'attention des pouvoirs publics sur cette problématique », nous confie M. Boulenouar. L'Union attire également l'attention des pouvoirs publics sur la distribution « arbitraire » des locaux commerciaux dont 50% des bénéficiaires ne sont pas des commerçants. « Il sera question aussi de la sécurité sociale des commerçants. Beaucoup parmi eux boudent la Casnos car elle n'offre pas les mêmes avantages que la Cnas. Et puis, il est injuste que l'âge à la retraite soit fixé à 65 ans pour les commerçants alors qu'il est de 60 ans pour les salariés », conclut le porte-parole de l'UGCAA.