Le ministre a mis l'accent sur l'importance des rôles assignés à cet établissement, soulignant que sa principale mission est « d'accompagner les acteurs d'une manière scientifique, moderne et un bon suivi pour la mise en œuvre de leur projet ». En effet, ce centre d'une superficie de 5 ha répond à des objectifs de recherches et de développement dans les domaines des bivalves, dans la mesure où il constitue un établissement d'orientation, d'essais et de démonstrations des techniques d'élevage en mer ouverte. Lançant une nouvelle démarche, M. Ferroukhi ambitionne de moderniser et, surtout, de professionnaliser le secteur en mettant en place de nouvelles mesures. Pour lui, il n'est plus question que des jeunes se lancent dans des projets sans qu'il y ait au préalable une étude de faisabilité, basée sur des aspects scientifiques et techniques. Justement, ce centre met, selon les explications du ministre, à la disponibilité des opérateurs un outil de recherche qui leur permettra d'être assuré quant à l'aboutissement de leur projet ainsi que sa rentabilité. Le ministre a fait observer dans le même contexte, que « ce centre de référence est appelé à rendre les projets fonctionnels, tout en assurant la qualité et la rentabilité ». Il est question, donc, d'assister les investisseurs du lancement jusqu'à la réalisation de leur projet, et d'assurer le suivi à long terme en vue d'établir un plan d'évaluation. A cette occasion, le ministre a fixé quatre orientations. D'abord, il a insisté sur la formation de jeunes porteurs de projet. « Aucun projet ne sera lancé si l'investisseur et son équipe ne suivent pas un cycle de formation à la fois théorique et pratique au niveau du centre », a-t-il instruit. La deuxième instruction adressée aux responsables du centre est de développer le cadre de coopération avec toutes les structures de recherche et laboratoires spécialisés dans ce secteur, comme celui de Mostaganem et de Annaba. Pour le ministre, il est également impératif de capitaliser les expériences, à travers un suivi permanent des projets lancés, comme il est recommandé de protéger les zones de pêche en vue d'améliorer la production et la reproduction. De son côté, Mustapha Boudjenah, chargé du projet, a souligné que les chercheurs ont la mission de développer un protocole de base et des techniques pour améliorer les méthodes d'élevage. En termes d'infrastructures, le centre est doté de trois laboratoires (physico-chimique, histologique et microbiologie), d'un compartiment d'expérimentation, composé de trois unités de production, de conditionnement et de purification, d'une chambre froide, d'une station de pompage d'eau de mer et d'une salle de formation. Outre l'aspect de la recherche, le centre dispose d'une capacité annuelle de production de 50 tonnes de bivalves.