Branle bas de combat au siège de la Ligue arabe. Amr Moussa convoque deux réunions pour évaluer la situation au Proche Orient et préparer la conférence internationale sur El Qods conformément aux décisions du sommet arabe de Syrte, l'une, ce Lundi, au niveau des délégués permanents et l'autre, le 29 juillet, au niveau des ministres des Affaires. Les pays signataires de la Convention de Genève vont aussi se réunir. Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du comité de l'Initiative de paix se réuniront le 29 juillet prochain au Caire pour répondre à une demande inattendue du président américain Obama : la reprise négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens. «Nous n'aurons probablement pas de meilleure occasion que celle qui nous est offerte en ce moment. Il faut la saisir» déclare le chef de la Maison-Blanche estimant possible un accord de paix durant son mandat. «Le passage aux négociations directes doit se décider sur la base d'une évolution claire des négociations indirectes, chose inexistante pour le moment» déclare Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, dans une conférence de presse qu'il a animée au Caire avec l'envoyé du quartette Tony Blair. «Aucun progrès n'a été réalisé par le biais des pourparlers indirects» reconnaît Nabil Chaath, membre du comité central du Fatah qui attend de la réunion du Caire une « réponse concertée » et des moyens pour « une réconciliation inter- palestinienne» et «la levée de l'embargo imposé à Gaza». Fatah, le mouvement de Mahmoud Abbas, est contre toute reprise des négociations avant l'annulation par Israël de sa décision de construire 1600 nouveaux logements à El Qods est annexée et un engagement garanti par les Américains qu'il n'annoncera plus la construction de nouveaux logements après. L'ex-premier ministre britannique suggère aux Palestiniens et arabes qui exigent un gel total des constructions dans les colonies en Cisjordanie et à El Qods-est, de revoir leur copie comme l'a fait sur la même question l'administration américaine. « Après l'application des accords relatifs à la levée du blocus imposé à la bande de Gaza, l'amélioration de la situation sécuritaire et économique en Cisjordanie et le renforcement de l'autorité palestinienne, il faut passer aux négociations directes ». « Nous ne prolongerons pas le moratoire qui expire le 26 septembre » déclare depuis la Maison Blanche Benyamin Netanyahou. «La construction reprendra dans les colonies de Cisjordanie occupée à l'issue du moratoire sans le moindre doute » prévient Limor Livnat, le ministre de la Culture et des Sports. Comme ses prédécesseurs, le premier ministre israélien estime avoir fait «assez pour la paix en prenant des risques politiques» et qu'il n'a pas de partenaire palestinien aujourd'hui pour « avancer». Mahmoud Abbas qui devra rendre compte en septembre des résultats du dialogue « de proximité » devant la Ligue arabe au Caire et de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, cédera t-il à la tentation de reprendre langue avec Netanyahu avant le 26 septembre même s'il n'a pas obtenu des progrès substantiels, en particulier sur les frontières et la sécurité? Selon Aaron David Miller, un expert de l'institut Woodrow Wilson et une reprise du dialogue direct « d'ici deux mois » est fort probable. Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak partage cet optimisme. Selon lui, les pourparlers de paix directs qui feront « avancer les perspectives de paix et renforcer la sécurité et les intérêts vitaux d'Israël » démarreront « dans quelques semaines ».