Il s'agit de diversifier les sources de financement de la commune autre que le budget de l'Etat et faire profiter cette dernière de taxes diverses autres que la taxe professionnelle ou la contribution du Fonds commun des collectivités locales. La question de la ressource humaine n'est pas en reste. L'intérêt du chef de l'Etat pour cette catégorie de gestionnaires locaux se vérifie à travers les orientations qu'il a prodiguées aux 1500 P/APC d'Algérie réunis en juillet 2008 à la Coupole à l'issue d'un cycle de formation de six mois axée sur la bonne gouvernance. En septembre de la même année, l'audition par le chef de l'Etat du secteur des collectivités locales a fait ressortir un sérieux problème de ressources humaines et donc d'encadrement. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a insisté sur cette question de la formation des cadres d'exécution des collectivités locales qui «doit être intensifiée grâce à l'ouverture de nouveaux centres de formation». Elle doit également porter sur le recyclage des responsables en fonction dans les institutions locales, pour les mettre au niveau des réformes multiples en cours dans notre pays. Pour ces communes dont la plupart accusent un déficit dans les normes de gestion, la formation doit permettre aux assemblées locales élues de «s'acquitter efficacement de leurs importantes responsabilités», selon le chef de l'Etat et ce pour répondre aux attentes des citoyens et éviter des erreurs de gestion qui se répercutent souvent par un effacement de leurs dettes se chiffrant à des centaines de milliards de dinars sur le budget de l'Etat. Un programme de renforcement des infrastructures de formation a été engagé, de même qu'une stratégie d'amélioration des performances et de mise en adéquation des profils aux missions des collectivités locales au profit des secrétaires généraux de communes, des directeurs de l'administration locale et des inspecteurs généraux et chefs de daïra. En attendant les nouveaux codes communal et de wilaya qui devront trancher plusieurs de ces aspects, dont le profil des élus, les collectivités locales de par les lourds programmes qu'elles mettent en œuvre nécessitent un encadrement de qualité, dans les finances, la gestion des ressources, l'expertise d'ouvrage … Le programme de développement local compte aujourd'hui plus de 60.000 opérations d'amélioration des conditions de vie de la population concernant aussi bien l'alimentation en eau potable, l'assainissement, les infrastructures de jeunesse, l'éducation et la santé, le désenclavement, les infrastructures administratives, etc. On s'attend à ce que la gestion des collectivités locales connaisse un plus avec la nouvelle organisation administrative projetée qui verra la désignation de walis délégués à la direction de plusieurs circonscriptions et l'émergence de futures nouvelles wilayas. Celle-ci, si elle a retardé un tant soit peu, c'est pour mieux asseoir sa stratégie sur des données fiables , qui seront exploitées directement «des résultats du dernier recensement général de l'habitat et de la population» , selon M. Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales