Votre association existe depuis dix ans. Rappelez-nous les missions que vous vous assignez ? Les missions de l'association des Amis de la rampe Louni Arezki consistent fondamentalement à la réappropriation des valeurs culturelles et civilisationelles de la société algérienne. Notre association ambitionne, de retrouver les lettres de noblesse de la Casbah et surtout d'atteindre le rayonnement culturel à l'instar d'autres Casbah du Maghreb. La Casbah constitue-elle pour vous un élément essentiel de la défense et la préservation de notre patrimoine ? Bien évidemment. La Casbah est avant tout une matrice originelle et civilisationnelle de la société algérienne. C'est dire que la Casbah est une cité multiséculaire à travers son histoire, sa culture, sa mémoire et son savoir à rayonner à travers le monde. On citera quelques illustres noms que la Casbah a « produit », les frères Racim, le philosophe et penseur Mohamed Benchneb, des deux savants, père et fils, Mohamed Sadek et Mohamed Saïd Ibn Zekri, de Ahmed Bensmaya et de l'artiste peintre Ali Khodja. Vous venez d'organiser pour la seconde fois, la visite de cette vieille cité gardienne de notre mémoire collective, enfants et parents. Comment valorisez-vous cette initiative heureuse et méritoire ? Aujourd'hui, nous avons eu un souffle d'espoir surtout que nous avons eu une grande procession composée de quatre générations successives qui a tenu à exprimer sa profonde aspiration au renouement de l'action culturelle à la Casbah. Nous avons ainsi constaté une jeunesse avide de connaissances sur son patrimoine et sa culture. Un souhait ? Plutôt deux propositions : La désignation calendaire du 8 avril comme journée nationale de la toponymie et la mémoire et aussi, la réincarnation de Serkadji dans sa vocation mémorielle historique pour redevenir un musée de la mémoire collective.