Prés de deux cent personnes sont restées subjuguées par la beauté et l'originalité de la Casbah, au cours d'une visite guidée sur différents sites historiques et touristiques de cette cité millénaire. Rappelons que cette démarche s'ajoute à une visite entamée dernièrement au profit d'une centaine d'élèves venue de sept établissements scolaires. Cette démarche est initiée par l'association des Amis de la rampe Louni Arezki. «Cette visite est un trait d'union entre les anciennes et les nouvelles générations pour une transmission de la mémoire de cette cité millénaire, a indiqué M. Lounès Ait Aoudia, président de cette association. Il s'agit de participer à la fixation de la mémoire collective. Il fera rappeler que cette initiative vise à sensibiliser les citoyens algériens, particulièrement les jeunes, à une prise de conscience sur la mémoire collective. Nous œuvrons pour qu'il y ait un renouement de l'action culturelle afin que la Casbah redevienne un pôle de rayonnement culturel ». C'est sous un soleil de plomb que les visiteurs ont entamé leur visite dans cette Médina qui traduit la richesse patrimoniale de la vieille ville d'Alger. Particulièrement ses artères aux marches larges, l'architecture et les décorations intérieures des maisonnettes qui sont souvent construites autour d'un patio ou encore de ses grandes portes ouvragées. Guidé par El Hadj Zoubir, un septuagénaire natif de la Casbah, la visite a commencé du mausolée de Sidi Abderrahmane, où les visiteurs se sont recueillis sur les tombes d'illustres personnalités algériennes inhumées dans le cimetière interne. El Hadj Zoubir, qui connaît l'histoire de chaque bâtisse et de chaque rue de la Casbah a présenté un exposé complet à cette nombreuse assistance dans un souci de partage de la mémoire. Cependant, cette assistance n'a pas profité d'une visite conduite au Musée de la Casbah arts graphiques (Dar Khdaouedj El Aamia) et au Musée des arts traditionnels, et populaires (Dar Mustapha Pacha). Certains des visiteurs remarquent la fermeture de certains sites tels que le Palais Klein, qui a servi de lieu de torture aux forces d'occupation française. C'est dans une ambiance de joie, de gaieté et de bonheur que la visite a pris fin. Il faut saluer cette entreprise qui milite pour la cause de la préservation et la culture de notre identité nationale. Le fait d'avoir fait redécouvrir le site traditionnel de la Casbah constitue un événement important dans la familiarisation régulière de nos mœurs et coutumes.