Depuis un mois, et après la tenue de la session ordinaire du comité central, l'épilogue de la crise que connaît le FLN n'est toujours pas connu. Néanmoins, le nuage commence à se dissiper, puisque l'on n'écarte pas de la part des deux ailes, l'éventualité de tenir une session extraordinaire du CC durant le mois en cours. Abdelhamid Si Affif, membre du comité central joue la carte de l'apaisement : « Les choses évoluent dans le bon sens, étant donné qu'après tractations, l'on s'accorde au sein du parti sur le fait que c'est encore l'urne qui doit dire son mot sur l'éventuel SG du parti par le biais du bulletin secret ». Il a indiqué que les tenants d'une élection du futur SG ont réussi à convaincre toutes les tendances à opter pour ce choix, en vue d'éviter les candidatures consensuelles, ayant pour seul but de départager les rangs. Autre point commun sur lequel convergent les membres du CC : « barrer la route aux affairistes qui s'appuient sur l'argent pour émerger ». Il faudrait, enchaîne-t-il, « donner la chance à des candidats qui soient avant tout propres » et ce, en plus du parcours militant qui doit être honorable et reconnu par la base. Selon M. Si Affif, « il faudrait abandonner le mot consensus », tout en notant que le prochain SG du parti n'est pas forcément celui qui fait beaucoup de bruit. Il est important de ce fait « de donner la chance à une nouvelle figure apte à rénover le FLN » dans la mesure où le parti ne manque pas de compétences. M. Si Affif, qui dit appartenir à la troisième génération militante, est ainsi persuadé que cette nouvelle figure sera la mieux « acceptée ». Précisant que pour l'heure, il existe deux tendances qui font la promotion de Mohamed Boukhalfa et Amar Saïdani. Mais, selon lui, dans quelques jours, une troisième tendance fera connaître son candidat. L'important, c'est d'élire un leader capable de relever le défi « de la moralisation de l'acte militant ». Tout en affirmant que « la décantation commence à se faire », il souligne que « les membres du comité central ne sont ni à vendre ni à acheter ». Abdelkrim Abada, coordinateur des redresseurs, a confirmé cette tendance. Il a affirmé que les concertations sont toujours en cours et les animosités commencent à se dissiper et la vision politique est en phase « de maturation ». Cependant, il a fait savoir que le choix de l'urne peut intervenir en dernier ressort et non comme une solution initiale. « On ne fait pas la promotion d'un candidat sans en être convaincu. On doit s'unir autour d'un homme propre et intègre dans le cadre d'une démarche responsable ayant en ligne de mire l'intérêt suprême de la première force politique du pays », déclare-t-il.