« Il n'y a pas eu encore de passation de consignes ni réunion entre le nouveau bureau fédéral et le bureau sortant. De ce fait, je ne sais pas si je serais maintenu dans le poste », a-t-il déclaré. Interrogé s'il acceptera d'exercer avec le nouveau BF, notre interlocuteur n'a pas voulu se prononcer. « Jusqu'à présent, je n'ai reçu aucune proposition. Mais si on me propose de continuer ma mission, je réfléchirai à deux fois. Nous avons fait du bon travail au sein des sélections nationales kata et kumité. J'espère qu'on réussira à préserver la pléiade de champions qui ont émergé durant le mandat écoulé », souligne-t-il. Revenant sur l'élection de Khider Aït Brahim à la tête de la FAK, la légende du karaté-do souhaite qu'il y ait continuité par rapport à la politique du président sortant, Aboubakar Mekhfi. « Que l'on veuille où non, nous avons mis en application un programme ambitieux. C'est ce qui a permis de former une relève prometteuse. Il y a une génération dorée qu'il ne faut pas « casser ». J'espère que le successeur de Mekhfi ajoutera une pierre à l'édifice », dira-t-il. Concernant l'inéligibilité de Mekhfi, Benkeddour estime que c'est injuste de mettre à l'écart un président qui a honoré sa mission. « Les bilans moral et financier ont été adoptés lors de la dernière AGO. Ce qui donnait droit à Mekhfi de briguer un second mandat. Mais à la surprise générale, on fait sortir un rapport sur la gestion à la dernière minute. On aurait dû le faire avant l'AGO », s'interroge-t-il. Dans le même ordre d'idées, Benkeddour a défendu son passage à la tête de l'équipe nationale de kumité. « Durant 3 ans, j'ai travaillé avec abnégation et sans tricher. Il faut savoir que notre tâche ne fut pas une sinécure, d'autant qu'il y a eu des obstacles. A maintes reprises, nous avons reçu les subventions en retard. Ce qui a contraint l'équipe dirigeante à dépenser de ses poches », révèle-t-il. Au sujet des résultats obtenus, l'enfant de Bel Abbès n'a pas tari d'éloges sur Oualid Bouaboub ainsi que tous les membres de l'équipe nationale. « Ils ont été tout simplement époustouflants lors des mondiaux de Paris, l'année dernière. Il faut savoir que l'Algérie a attendu 19 ans avant que Bouaboub ne décroche une médaille de bronze en seniors dans un championnat du monde. Je suis au courant des critiques par rapport à cette performance. S'ils se voient capables, nos détracteurs n'ont qu'à faire mieux », conclut-il.