L'ouverture de nouvelles lignes de transport, décidée ces derniers temps, a constitué, en effet, l'essentiel de la revendication de cette confédération qui regroupe, faut-il le signaler, trois organisations activant dans le domaine : l'Union nationale des transporteurs (UNAT), l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) et la Fédération des transports-UGCAA. «On assiste à l'introduction de nouveaux opérateurs dans des lignes saturées de l'avis même des directeurs de transport», a indiqué Bouraba Hocine, porte-parole de la confédération, soulignant que «cette démarche accentue la concurrence et génère une régression de la rentabilité». Pour lui, «l'absence d'une équité fait que les transporteurs se retrouvent dans l'incapacité de faire face aux charges d'exploitation et d'offrir un service de qualité au citoyen». Ainsi, le porte-parole des transporteurs suggère que la priorité soit donnée à l'élaboration d'un plan de transport. Sur ce point précis, l'orateur constate que l'«anarchie enregistrée dans la distribution des lignes est due à l'absence d'un plan national, de plans régionaux et locaux de transport qui déterminent les besoins réels pour chaque ligne ou région en différents modes de transport». Bon nombre de transporteurs, poursuit-il, se sont désistés «en raison de l'anarchie qui persiste dans le secteur». Dans le chapitre des revendications, M. Bouraba plaide le rétablissement de contact- coupé depuis 2004- avec la Commission nationale des transporteurs terrestre. Le représentant de l'UGCAA qui plaide à son tour le gel de la décision du ministère concernant l'octroi de nouvelles lignes, déplore le déficit en termes de gares routières au niveau national. Pour sa part, le SG de l'UNAT, Mohamed Ider, a souligné l'urgence de réglementer l'activité du transport. Comme pour manifester l'absence de réglementation dans ce secteur, il note qu'«il y a actuellement des voyageurs qui payent deux fois le billet». Parlant du trafic des voyageurs, il citera, à titre d'exemple, la Société de gestion de la gare routière d'Alger (Sogral) qui a enregistré l'an dernier 5,5 millions de passagers sur 163.000 départs. «La Sogral assure la liaison avec tous les chefs-lieux de wilaya et une vingtaine de daïras», a-t-il souligné. S'agissant du renouvellement du parc, M. Ider donne la priorité au produit local comme c'était le cas dans les années 1970/80. «Je me rappelle avoir exporté 1200 camions de la Sonacome et 600 remorques vers Egypte. Il faut redorer le blason au produit national».