d'une conférence de presse organisée au siège de l'Unat, à la gare routière du Caroubier, les membres de ladite confédération se sont longuement attardés sur la directive du ministère portant organisation du secteur des transports, émise récemment. L'ouverture de nouvelles lignes de transport prévue dans la directive en question, ne semble pas du goût des transporteurs. « Nous ne sommes pas contre l'ouverture de nouvelles lignes, mais contre les injections qui en découlent », dira M. Aider de l'Unat. La confédération regrette que le système des transports terrestre demeure handicapé à cause d'une application partielle et étroite de la loi. A cet effet, « nous insistons sur la nécessité de rehausser tous les ingrédients dudit système, car ils constituent une entité indivisible », s'accordent à dire les membres de la confédération. La participation à l'enrichissement de projets de textes, l'activation du conseil national des transports terrestres et l'activation des commissions de coordination afin d'estimer les besoins éventuels en matière de moyens de transport, sont entre autres les doléances des transporteurs réitérées hier. Pour ce qui est du mot d'ordre de grève annoncé ces derniers temps, ces organisations ont décidé de reporter leur contestation et répondre à l'appel des directions de Transport de wilayas portant l'ouverture des portes du dialogue et la prise en charge des doléances de cette corporation. L'UNAT et l'ONTA qui rappellent le droit de recours à la grève « protégé par la Constitution » précisent, cependant, qu'un autre mot d'ordre de grève sera lancé pour le 1er novembre prochain « en cas de non aboutissement de nos revendications ». A signaler que le ministère des Transports a expliqué que la directive en question vise essentiellement l'amélioration et la prise en charge des déplacements des citoyens, conformément à la loi qui détermine notamment le service public. Au sujet de la prise en charge des préoccupations des syndicats, le ministère souligne l'intérêt qu'il accorde au traitement des dossiers jugés objectifs qui lui sont exposés et ce dans les limites de ses attributions. Par ailleurs, interrogés sur l'ampleur qu'a prise, ces derniers temps, le phénomène des accidents de la route dont la majorité des accidents est provoquée par les autobus, les représentants de la confédération indiquent que « certes, nous avons notre part de responsabilité, mais nous ne sommes pas les seuls coupables ». Pour appuyer ce constat, les conférenciers citent le rapport du Centre de prévention routière qui note que les autocars sont responsables de 03% des accidents de la route. Afin de réduire ce taux, ils annoncent des rencontres de sensibilisation « périodiques » au profit des transporteurs qui se tiendront prochainement.