Le lait pasteurisé n'est pas distribué depuis jeudi dans la majorité des points de vente. Cela fait une semaine que les habitants de la capitale sont privés de ce lait subventionné par l'Etat. Les revendeurs en produits laitiers accusent directement les distributeurs. « Nous ne savons pas si le lait existe dans les laiteries mais, une chose est sûre, nos fournisseurs sont absents ». C'est ce que nous ont déclaré des laitiers. Ainsi, les habitants de la capitale sont privés de lait depuis une semaine en raison de la grève déclenchée par les travailleurs de la laiterie Colaital de Birkhadem. « Cela fait près d'une semaine que je me pointe à six heures du matin pour attendre le distributeur de lait, mais en vain », a indiqué un commerçant de Bab El-Oued. Cette situation représente un vrai casse-tête pour les citoyens. « Pour se procurer un sachet de lait, il n'y a qu'une seule possibilité, se déplacer au point de vente de Colaital ou chez d'autres laiteries privées », a indiqué un père de famille qui a acheté du lait en poudre. Cette pénurie de lait désoriente ce père de famille. « Les autorités rassurent qu'il n'y a pas de pénurie alors qu'au niveau des revendeurs, le lait en sachet se fait rare », a indiqué un citoyen d'Alger centre. Ainsi, les commerçants contredisent les déclarations du DG de Colaital et celles de l'Office national du lait (Onil) portant sur la production de 400.000 litres de lait par jour pour faire face au dysfonctionnement occasionné par la grève à la laiterie de Birkhadem, en mettant sur le marché toutes les quantités que devait produire normalement cette laiterie et qui sont de plus de 400.000 litres/jour. Contacté, hier, par nos soins, pour clarifier cette situation, le DG de Colaital, Mohamed Abdelhamid Derouiche, a réitéré que le quota de lait en poudre destiné à son entreprise a été distribué sur d'autres laiteries privées et qu'il n'est pas responsable de la distribution. A propos du verdict de la justice portant sur les sanctions des grévistes, M. Derouiche indique que « l'administration et la justice sont en train de réfléchir aux procédures ». En attendant, les Algérois se rabattent sur le lait en poudre, le lait pasteurisé et le le lait de vache qui coûtent cher, surtout pour les petites bourses.