Le Dr Sebti Maâllem a présenté, dimanche dernier, à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa de Batna, son nouvel ouvrage « Isabelle Eberhardt Elloughz Ed-daïm » (l'éternel secret). L'ouvrage de 136 pages, publié en format de poche, relate la vie de cette voyageuse aux origines russes qui naquit en Suisse en 1877 et mourut en 1904 à Ain Sefra (wilaya de Nâama), dans l'effondrement de sa maison suite aux inondations. Ecrivain et chercheur natif de Batna, Maâllem estime qu'Eberhardt « n'a jamais été un agent secret à la solde du colonialisme », mais à contrario la considère comme « un auteur critique des pratiques colonialistes contre les populations autochtones ». Elle était également, de son avis, une grande voyageuse éprise d'une immense passion pour l'Algérie depuis qu'elle en fit la découverte à l'âge de 20 ans. Maâlam évoque également le séjour d'Eberhardt à la cité Zmala de Batna et la maison qu'elle habitait avec son mari, Slimane Ihenni. Une demeure aujourd'hui délabrée mais toujours debout. Il rappelle en outre ses voyages à Annaba, Touggourt et Ain Sefra et la considère comme étant la première femme correspondant de guerre en 1902.