Le secteur de l'éducation risque de renouer avec la protestation après le retour des vacances de printemps. Plusieurs syndicats annoncent d'ores et déjà la couleur. Ainsi, celui des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) vient d'annoncer dans un communiqué rendu public, mardi, une grève de trois jours renouvelable chaque semaine dans le Sud et les Hauts-Plateaux. Le Snapest dénonce la fuite en avant de la tutelle quant à la prise en charge des revendications de ces enseignants, notamment, l'octroi de la prime de zone calculée sur le salaire de base avec effet rétroactif à partir du janvier 2008 et la révision du décret n° 12/204 du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Comme il est question de revoir le volume horaire dans le sud ainsi que le dossier relatif aux heures supplémentaires. De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) annonce la réunion de son conseil national au plus tard début avril. C'est ce qu'a indiqué son chargé de communication, Messaoud Boudiba. « La tutelle n'a pas tenu ses engagements quant à la prise en charge des dossiers de la médecine de travail et du reclassement des enseignants du cycle primaire et de l'enseignement fondamental », affirme-t-il. A l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le ton est plus tranchant. Le syndicat a, en effet, décidé d'une grève nationale en début avril, selon son président, Sadek Dziri, qui n'a pas manqué de fustiger « la politique de l'autruche » du ministère face aux revendications des enseignants. La Coordination nationale des enseignants des cycles primaire et moyen (CNECPM), affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) menace, elle aussi, de reprendre le chemin de la protestation. Dans un communiqué rendu public, elle estime que la rencontre tenue avec la tutelle, lundi dernier, et qui portait, notamment sur le reclassement, s'est soldée par un échec. Pour ces enseignants, « c'est là un mépris envers la corporation dont l'expérience dans l'enseignement lui permet suffisamment d'être promu sans condition ». Le syndicat regrette qu'« aucune mesure tangible n'a été prise par le ministère » qui s'est « contenté de simples promesses ». Le document indique que les enseignants de ces deux paliers boycotteront la session de formation de la tutelle.