L'Algérie poursuit sa conquête de l'espace en procédant ce lundi au lancement « réussi » de son deuxième satellite à haute résolution, Alsat 2 et ce à partir du site de Sriharikota à Chennai, situé au sud-est de l'Inde. Oussedik Azzedine, directeur général de l'agence spatiale algérienne (Asal) a tenu ce jeudi une conférence de presse pour expliquer les contours de cette nouvelle expérience qu'il qualifie de « grand événement national ». En effet après le lancement de Alsat-1, premier satellite algérien, qui avait pour objectif principal la gestion des ressources naturelles du territoire algérien, et dont les résultats ont été très « concluants », intervient le moment d'un autre exploit, à savoir la mise sur orbite d'un autre satellite ayant pour particularité, comparé au premier, « la précision de l'image satellitaire ». Alsat1, dont le coût global du programme a atteint 11 millions de dollars, a été conçu dans le Centre spatial de Surrey au Royaume-Uni. Il a été lancé par un lanceur Cosmos-3M de la base russe de Plesetsk, le 28 novembre 2002. Ce second satellite, Alsat-2, s'inscrit dans le cadre du programme spatial algérien à l'horizon 2020, adopté en 2006, et constitue une continuité du système Alsat-1 d'observation de la Terre. Selon le directeur de l'Asal, il s'agit en fait d'un satellite d'observation de la Terre à haute résolution qui sera suivi du lancement de Alsat-2B, ainsi que d'un satellite d'observation de la Terre à moyenne résolution, Alsat-1B, assurant la continuité de la mission d'Alsat-1. Oussedik Azzedine annonce, à l'occasion, la réalisation avant la fin de l'année du satellite Alsat 2B qui sera de ce fait le jumeau de Alsat 2. Mais cette fois-ci, tient-il à préciser, « il sera question de concevoir un satellite 100% algérien ». 2.500 IMAGES PRISES PAR ALSAT 1 M. Oussedik indique, par ailleurs, que le premier satellite, d'une durée de vie de cinq années, est toujours opérationnel. Depuis son lancement, plus de 2;500 images satellitaires ont été prises. Le conférencier affirme que l'Algérie commence effectivement à occuper l'espace, mais « nous ne sommes qu'au commencement », relève-t-il avant le développement d'une politique nationale spatiale performante. Il explique néanmoins qu'à moyen et long terme, le programme spatial algérien à l'horizon 2020 vise à mettre en œuvre d'autres systèmes spatiaux pour répondre aux besoins de couverture de l'ensemble des secteurs nécessitant l'utilisation et l'exploitation des images satellites. L'Algérie, a-t-il dit, a mis en œuvre depuis 2006, un vaste programme de développement de la recherche spatiale, la formation d'ingénieurs nationaux et la construction de satellites d'observation. L'Asal constitue l'instrument de conception et de mise en œuvre de la politique nationale de promotion et de développement de l'activité spatiale sur les plans technologique, scientifique...