Lancé en avril 2011, le programme de relance de l'industrie de la manufacture initié par le gouvernement, d'un montant de 2 milliards de dollars, va bon train. « Les 60% du budget alloué à l'assainissement de la dette bancaire, fiscale et parafiscale sont pratiquement consommés dans la mesure où l'opération est sa phase finale », a indiqué Amar Takdjout, SG de la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir (FNTTC), affiliée à l'UGTA. Les 40% restants du budget sont destinés à l'investissement, notamment dans le cadre du renouvellement des équipements, et pour un tiers à la formation. Cette deuxième partie du programme de relance est en cours d'exécution. Des appels d'offres sont initiés dans ce cadre. « Le renouvellement des équipements est décidé pour l'ensemble des 54 usines industrielles de manufacture. Chaque usine doit identifier ses besoins et les afficher pour que la demande soit prise en charge », précise Takdjout. Pour ce qui est du volet formation, le président de la FNTTC a fait savoir que l'ensemble des travailleurs y est concerné. La première phase de la formation s'articulera sur tout ce qui a trait à la technicité et la maintenance. L'objectif est de renforcer et préserver l'outil de production, ce qui influera inéluctablement sur la productivité. « Il est, également, question, soutient-il, de mettre les travailleurs aux standards internationaux pour une meilleure maîtrise des équipements ». Ainsi, 80 ingénieurs en maintenance ont été pris en charge dans le cadre de cette formation. Certains des industriels ne se sont pas limités à former leurs travailleurs ; ils ont eu même recours au recrutement d'ingénieurs pour renforcer leurs effectifs. D'après M. Takdjout, une nouvelle dynamique est en train de s'installer dans le secteur de la manufacture. l est nécessaire, toutefois, d'après lui, « d'impliquer les travailleurs dans cette dynamique en organisant des assemblées en vue de booster le programme de relance de l'activité ». Dans le volet partenariat, le président de la FNTTC a indiqué que plusieurs projets y sont inscrits dont certains ont abouti alors que d'autres sont au stade des négociations. A titre indicatif, il a cité le projet de partenariat conclu avec les Turcs pour la construction de deux usines : une à Béjaia spécialisée dans l'habillement en partenariat avec l'entreprise Alcoft, une autre à Relizane, en partenariat avec l'entreprise Boom spécialisée dans la bonneterie. Un autre projet est en discussion entre des opérateurs espagnols et italiens et le groupe chaussures et cuir, a informé M. Takdjout