Les entreprises publiques du secteur du textile, du cuir et de la manufacture ont bénéficié de l'effacement d'une dette de 1,2 milliard de dollars. Ce montant englobe, selon le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et cuir (FNTTC) affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout, des dettes fiscales et parafiscales et représente 60% des deux milliards de dollars alloués par l'Etat pour relancer le secteur, qui emploie 18 000 travailleurs. Même si l'opération de l'effacement de la dette est qualifiée de «salutaire», elle doit être rapidement finalisée, a souhaité M. Takjout. «Dix-huit mois se sont déjà écoulés. Les banques ont pris beaucoup de temps pour examiner les dossiers», a-t-il noté. Les 800 millions de dollars restants seront consacrés à la concrétisation des deux plans d'investissement et de formation, qui sont en cours de discussion. Le syndicaliste insistera sur l'accélération de la mise en application du plan de relance car «la destruction du secteur dure depuis une vingtaine d'années». L'interdiction de l'importation de la fripe, décidée en 2011, n'est pas suffisante pour booster la croissance d'un secteur victime d'une déstructuration qui a duré vingt ans. Dans le cadre du plan de relance, adopté en 2011, plusieurs entreprises publiques du secteur du textile et de la manufacture seront rouvertes. Quatre entreprises seront mises en marche. Parmi les entreprises qui seront relancées, il citera les deux unités du complexe de filature de laine d'Oum El Bouaghi, Elatex, celles de Meskiana. Des discussions sont également en cours au sujet d'une entreprise de chaussures à Frenda (Tiaret). Deux autres unités du complexe Batitex de Chéraga (Alger) seront également rouvertes. Au total, six entreprises sont identifiées pour bénéficier d'une relance en attendant l'examen des dossiers des autres entreprises en difficulté. Il a annoncé, dans ce contexte, qu'une réunion sera tenue entre le ministère de la PME et la Fédération nationale des travailleurs du textile. M. Takjout a souhaité que «la réunion soit programmée avant la fin de l'année en cours afin de permettre à notre fédération d'avoir une vision plus claire sur l'état des lieux et les perspectives du secteur». Le ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement a, par ailleurs, mis en place un comité de réflexion chargé d'élaborer un programme de redressement de l'industrie nationale. Dans ce comité, une vingtaine de commissions sont prévues dont l'une sera chargée de l'industrie manufacturière. Mais, la fédération n'a pas été conviée pour participer aux travaux, regrette-t-il.