La cour d'appel du Caire a ordonné, hier, l'annulation du limogeage par le président Mohamed Morsi, de l'ancien Procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, et le retour de ce dernier à son poste. Le président égyptien avait tenté, une première fois, de limoger M. Mahmoud en octobre dernier, ce que ce dernier avait refusé en affirmant que, « selon la loi, un membre du corps judiciaire ne peut pas être démis par le pouvoir exécutif ». Morsi l'a, ensuite, démis en novembre, en usant de la « déclaration constitutionnelle » qui lui accorde des pouvoirs exceptionnels. Cette décision avait provoqué une levée de boucliers chez l'opposition et les magistrats. Le Président avait, finalement, fait marche arrière sur son décret, mais maintenu le nouveau Procureur général qu'il avait nommé, Talaat Abdallah. Avec deux procureurs généraux, les Egyptiens se retrouvent face à un obstacle. C'est une cour supérieure, comme la Cour constitutionnelle, qui doit trancher sur cette question. A Doha, où il a assisté au sommet de la Ligue arabe, le président Morsi a évoqué les législatives. Il a indiqué qu'il s'attendait à ce qu'elles « se déroulent en octobre et que le Parlement siège d'ici la fin de l'année ». Cette élection était, initialement, prévue en avril, mais un tribunal administratif a ordonné son annulation, faute de procédures.