L'arrivée au pouvoir en Centrafrique de rebelles du Séléka, en majorité musulmans, fait craindre aux chrétiens de ce pays des affrontements « interreligieux ». Depuis le début de l'offensive de la rébellion en décembre jusqu'à la prise de Bangui, la religion de ses combattants a souvent été mise en cause par le régime de François Bozizé. Les comités d'autodéfense, qui avaient érigé des barrières en ville pendant la crise, s'en sont régulièrement pris aux musulmans. D'un autre côté, les biens des musulmans ont été épargnés quand ceux des chrétiens étaient saccagés par les rebelles. La Centrafrique, 5 millions d'habitants, compte 45% de protestants, 35% de catholiques, 15% de musulmans, majoritairement originaires du nord, et 5% d'animistes. Ils ont toujours cohabité sans problème majeur.