Le comité de l'initiative arabe de paix (Algérie, Arabie Saoudite, Bahreïn, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Qatar, Soudan, Tunisie, Yémen et le SG de la Ligue) se réunira, lundi prochain à Doha, Qatar. Cette rencontre permettra, explique un communiqué de la Ligue, de réactiver ce « choix stratégique » annoncé au sommet de Beyrouth en 2002, revoir les références du processus de paix israélo-palestinien et désigner la délégation ministérielle qui mènera, sous la présidence du Premier ministre qatari, cheikh Hamad Ben Jassem Ben Jaber Al-Thani, des consultations avec le Conseil de sécurité, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et la Chine sur le processus de paix avec Israël dans l'impasse depuis septembre 2010. Objectif assigné à ces discussions : s'entendre avec les différents interlocuteurs sur des mécanismes qui permettront une reprise sérieuse des négociations et un calendrier pour le règlement du conflit. Parallèlement à la relance de cette initiative, Doha se propose de convoquer dans les prochains, au Caire, un mini-sommet de la Ligue arabe consacré au règlement des désaccords entre Fatah et Hamas. « Ce sommet, qui se tiendra sous la présidence du Caire, sera entièrement consacré au règlement des désaccords inter-palestiniens », affirme cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, l'émir qatari, insistant sur la présence à ce sommet ouvert de Mahmoud Abbas et de Khaled Mechaal. Car, dit-il, « ces désaccords ne seront réglés qu'après la création d'un gouvernement de transition et la fixation des dates des élections parlementaires et présidentielle ». Le président palestinien est monté au créneau. « Il n'existe pas de différences entre nous qui nécessitent tous ces efforts de réconciliation », dit-il. « Fatah et Hamas se sont mis d'accord sur plusieurs points lors d'accords préalables initiés par l'Egypte et le Qatar, notamment sur la formation d'un gouvernement de transition et l'organisation d'élections. Allons-y franchement et formons le gouvernement », dit-il, en référence au gouvernement intérimaire qui dirigera la Cisjordanie et la Bande de Gaza jusqu'aux élections. Hamas, qui a reconduit à sa tête, sur « insistance » de l'Egypte et du Qatar, Khaled Mechaâl assisté de ses deux adjoints, Ismaïl Haniyeh et Moussa Abou Marzouk, accuse Abbas, le Fatah et la présidence palestinienne de bloquer la réconciliation. Comment ? « En ne répondant pas à l'appel lancé par le Qatar », explique le mouvement islamiste qui revendique, depuis peu, l'influence du « Printemps arabe », au point de se rallier à l'idée d'un Etat palestinien à côté d'Israël. La Jordanie, qui a été en retrait dans la question palestinienne,revient au premier plan.Elle dépoussière un accord tacite de 1924, selon lequel elle est la gardienne des lieux saints d'Al Qods. Notamment la mosquée d'Al-Aqsa. Israël, qui a mis à profit les « négociations » pour construire des colonies, continue à défier les Palestiniens. Quitte à déclencher une autre Intifada.