Dans un reportage du quotidien La Croix, en date du 21 février 2013, consacré à la distribution de la presse écrite, des journalistes sont allés à la rencontre de buralistes français, confrontés à la chute des ventes et à la baisse de leurs revenus. Comme beaucoup, cette buraliste de la région parisienne souhaite un « désengorgement » des rayons. « Retirer les titres que l'on ne vend jamais permettrait de rendre plus lisible notre linéaire et de mettre en valeur les publications qui fonctionnent. » La réforme dénommée de l'assortiment (dont sont exclus les titres d'information politique générale), écrit le quotidien La Croix a été décidée par la profession en 2011, mais tarde à être mise en œuvre, comme celle du plafonnement (la possibilité de décider du nombre de titres). « Un marchand de journaux reçoit entre 2.000 à 3.500 titres, dont 15 à 18 % ne sont jamais vendus, déclare au journal Gérard Proust, président de l'Union nationale des diffuseurs de presse (UNDP). Or, un client sur cinq sort d'un magasin sans avoir trouvé ce qu'il cherchait. Et il y a 60 % d'invendus en moyenne, ce qui représente du temps et de l'espace occupé pour rien. »