Hachichi évoque à Abidjan les possibilités de partenariat avec le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l'Energie    Place de l'Europe et de l'Algérie au sein de l'économie mondiale    Ooredoo remet les premières voitures de type Fiat 500 aux gagnants de son jeu « Quiz 20 ans »    Le Vietnam réaffirme son soutien à la Palestine dans sa lutte pour l'indépendance et la liberté    Palestine occupée : Des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa    L'Irlande prête à arrêter Netanyahou et Gallant    AG élective de la Fédération algérienne de Koshiki : Deux candidats en lice pour le poste de président    L'USMA s'offre un collier à six buts    Jeux africains militaires : L'Algérie ajoute à sa moisson trois médailles d'or en judo et une en volley-ball    Campagne de sensibilisation et de dépistage des HTA, diabète et vaccin antigrippal    Plusieurs activités organisées pour l'événement    Bitter à Mellakou, le patelin plongé dans l'oubli    Batna accueille la 13e édition    L'Association «3e millénaire» honore trois artistes    Miroir d'une époque algérienne à travers la figure du père    Conseil de sécurité : L'Algérie joue un rôle important dans la défense des droits des peuples opprimés    Démantèlement d'un réseau criminel de trafic de drogues et de comprimés psychotropes à Skikda    Les parcs nationaux algériens rayonnent sur Mars : Une distinction historique et universelle    Le rôle des syndicats pour permettre au peuple sahraoui d'accéder à ses droits légitimes souligné    Annaba: ouverture du Congrès international de cardiologie avec la participation de 300 spécialistes    Les pays musulmans doivent agir conjointement face à l'agression sioniste contre Ghaza    Foot/Trophées The Best 2024: Benzia en lice pour le Prix Puskás du plus beau but de l'année    Jeux Africains militaires: la sélection nationale de tir remporte un total de 32 médailles    Les Sukuk souverains, un nouvel outil de diversification des sources de financement des infrastructures    CNA: les décisions du président de la République pour soutenir les agriculteurs saluées    8e IFCA: hommage à la résilience des artistes-plasticiens palestiniens    Réunion de coordination pour le lancement de la deuxième phase du Recensement économique national    La Fédération nationale des travailleurs de la santé appelle à accélérer la promulgation des statuts particuliers du secteur    Cour constitutionnelle : 5e atelier de formation au profit des avocats stagiaires sur l'exception d'inconstitutionnalité    Le président de la République reçoit le ministre saoudien de l'Intérieur    Ouverture de la nouvelle année judiciaire dans les Cours de justice de l'Est du pays    Sport/Jeux Africains militaires-2024: l'Algérie ajoute à sa moisson trois médailles d'or en judo et une en volleyball    "Dar Essanâa", un nouvel espace culturel dédié aux arts et l'artisanat inauguré à Alger    Le nouveau wali rencontre la presse nationale    Le Général d'Armée Chanegriha se rend à l'exposition des hydrocarbures et du gaz et à la 15e Brigade blindée au Koweït    Vers le renforcement des relations militaires entre l'Algérie et le Koweït    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La hidjama (saignée) est-elle efficace ?
Pratiquée de plus en plus par les Algériens
Publié dans Horizons le 03 - 04 - 2013


Déjà, dans nos bons vieux souks hebdomadaires ruraux, datant de l'époque coloniale, elle était pratiquée par des gens humbles, qui ne disposaient pas suffisammant d'argent pour aller régulièrement chez le médecin. Même si elle continue de susciter une vive polémique, entre partisans et adversaires, elle est toujours de mise. Selon Ammi Ahmed, un vieux et ancien hadjam de souk, qui pratiquait, également, la circoncision de manière rudimentaire, « la saignée qu'on pratiquait avec de vieilles cornes d'animaux adaptées rendait d'énormes services aux pauvres, parce qu'elle les débarrassait de tout le « mauvais » sang qui stagnait au niveau de la nuque ou dans le dos ». Pour expliquer la chose, il ajoute qu'« après avoir pratiqué de légères incisions avec une lame qu'on stérilisait, au préalable, à l'aide de coton imbibé d'alcool, on aspirait dans les cornes fixées sur la nuque pour tirer le sang. J'ai exercé ce métier pendant une vingtaine d'année mais, Dieu merci, je n'ai jamais eu de problèmes avec mes patients ». Autres temps, autres mœurs, aujourd'hui, les ventouses en verre ont remplacé les cornes. Néanmoins, le procédé est le même : opérer des incisions épidermiques superficielles sur des points précis du haut du dos et à y appliquer des ventouses afin d'aspirer le sang. Scientifiquement, la hidjama est appelée incisiothérapie. Le procédé thérapeutique est le même, sauf qu'il est pratiqué par des médecins lesquels, normalement, veillent à la stérilisation des instruments utilisés. A Oran, l'engouement est tel que de nombreuses « cliniques » ou des « échoppes de barbiers » ont ouvert, un peu partout à travers toutes les communes de la wilaya. Le prix d'une saignée varie selon les « cliniques ». Cela va de 600 à 3.000 DA. Selon un généraliste, qui a également adopté l'incisiothérapie, « une bonne saignée doit se pratiquer pendant les jours impairs du printemps et être renouvelée trois fois ». Le coût ? 1.000 DA la séance. Et notre médecin d'ajouter que « cette opération exige beaucoup d'hygiène et de précision pour éviter de toucher les veines et autres vaisseaux sanguins sensibles ». Cependant, cette pratique n'est pas toujours sans risque. C'est l'autre côté du miroir. En effet, si de plus en plus de personnes s'adonnent à la saignée, il reste que cela ne se fait pas toujours sans complications. Surtout, si elle est l'œuvre de charlatans. Ce qui n'est pas rare. Très alléchés par ce commerce juteux, beaucoup de charlatans ont épousé ce métier, faisant de l'ombre aux spécialistes. Il se trouve même des hadjams qui utilisent l'oignon comme antiseptique, ce qui peut véhiculer des maladies transmissibles, telles que l'hépatite ou le sida. Dernièrement, à Oran, une femme a été contrôlée séropositive et, selon ses déclarations, elle aurait contracté cette « saloperie » chez un « hadjam ». Selon un travail réalisé pour la FOREM, par le Pr Mustapha Khiati, et qui consistait à étudier les risques encourus par les patients, 7 malades sur 10 risquent de contracter le sida, à cause des conditions déplorables dans lesquelles la saignée est pratiquée. Lorsque les conditions minimales d'hygiène ne sont pas respectées, le malade peut choper toutes sortes de maladies transmissibles par le sang. Cette vision est, généralement, défendue par les médecins spécialistes, comme le Conseil de l'ordre de Tlemcen qui, il y a quelques années, a « décrété » que la « hidjama » n'est rien d'autre qu'une agression contre l'intégrité physique humaine. Mais beaucoup de praticiens ne sont pas d'accord avec ce point de vue, qu'ils disent « dirigé contre la religion musulmane ». Leur sentence se veut sans appel : « Le prophète Mohamed (QSSSL) la pratiquait régulièrement. Il suffit, juste, de réunir les conditions d'hygiène requises ». A la différence des médecins « laïcs » qui facturent leurs services plusieurs centaines de dinars, les hadjams d'obédience islamique n'encaisse aucun dinar. Ils font ça pour rendre service et « mériter le paradis », soutiennent-ils.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.