Le prix du poulet congelé ne dépassera pas 250 dinars le kg durant le mois de Ramadhan, a déclaré, hier, Bouzid Boukerci, président du directoire de l'Office national des aliments de bétail (ONAB) sur les ondes de la radio nationale. Il a affirmé que «le poulet congelé prêt à la cuisson sera cédé à 250 dinars le kg, mais ce prix pourra être revu à la baisse et ce en fonction des prix des concurrents, mais aussi de l'offre durant cette période». Actuellement, le prix du poulet frais est de 300 DA le kg. «Ce prix pourrait atteindre les 400 DA», estime un volailler. Toutefois, l'ONAB compte intervenir en aval pour faire baisser les prix. Le poulet congelé sera distribué dans les points de vente qui seront installés à cet effet à travers l'ensemble du territoire national. L'objectif principal de ces mesures est de parer à toute éventuelle pénurie durant le mois sacré. M. Boukerci a précisé, à ce propos, qu'en prévision du mois de jeûne, pas mois de 4 200 tonnes de poulets sont d'ores et déjà stockées et prêts à la cuisson. En ce qui concerne les conditions de stockage du poulet congelé, il a indiqué que «tous nos élevages passent par nos abattoirs», en rappelant que «nous faisons nos propres élevages, nous avons une centaine de vétérinaires au niveau des abattoirs, donc la qualité est contrôlée à tous les stades de la production, y compris la chaîne de froid». Dans ce cadre, l'ONAB travaille avec des partenaires privés à qui il fournit des poussins et de l'aliment et qu'il récupère une fois prêt à la vente. Pour ce qui est de l'opération de stabilisation des prix qui coïncide avec le Ramadhan, au moment où les prix du poulet sont élevés à longueur d'année, Bouzid Boukerci a expliqué que l'ONAB détient seulement 10% des parts de marché, alors que le privé en détient 30%. Le reste revient à l'informel. Une situation qui pénalise, selon lui, davantage les aviculteurs. Alors il plaide pour la mise en place d'un mécanisme à même de mettre un terme à cette situation. En guise de solution, il a proposé l'allègement fiscal pour les éleveurs, notant qu'actuellement la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est de 17%, alors que la viande rouge est exonérée de taxes. «On voudrait que le même dispositif soit appliqué aux viandes blanches pour encourager les éleveurs à passer par les abattoirs», a-t-il fait remarquer. Il a souligné que ces dispositions en terme fiscal peuvent «nous aider à freiner le marché informel». S'agissant du stockage du poulet, M. Boukerci a indiqué que cette opération fait partie du système du Syrpalac, estimant nécessaire la mise sur pied d'un espace de concertation interprofessionnel qui permettra de développer le créneau. En outre, tout en rappelant que la production nationale est estimée à 300 mille tonnes par an, le président de l'ONAB a affirmé que la moyenne de consommation est de 8 kg/par habitant, alors qu'en France elle est de 25 kg. Ce manque de consommation est justifié par les habitudes alimentaires des algériens et du pouvoir d'achat. M. Boukerci a expliqué que 80% du prix poulet est constitué du prix de l'aliment.