Le prix du poulet reste toujours inaccessible pour les bourses moyennes. A l'approche du mois de ramadhan, les prix ne sont pas prêts de fléchir. A en croire, le président du directoire de l'Office national des aliments du bétail (Onab), Bouzid Boukersi, invité de la radio chaîne III, "le prix du poulet congelé sera de 250 dinars le kilo ou moins durant le mois sacré ". Des quantités importantes stockées seront ainsi mises sur le marché. L'Onab s'apprête à mettre à la disposition des commerçants "4 200 tonnes de poulet congelé ". De l'avis de ce responsable, le prix reste relativement élevé et cette hausse trouve son explication dans le fait que le poulet "est vidé et prêt à la cuisson".Interrogé sur la qualité du produit, Bouzid Boukersi, est catégorique, le poulet qui sera mis sur le marché est "contrôlé et passe par nos abattoirs". De plus, l'office dispose de ses propres élevages et d'une équipe de vétérinaires qui contrôlent régulière le poulet ce qui ne laisse donc aucunement doute sur la qualité. "Le poulet est contrôlé à tous les stades de production y compris la chaîne de froid", a-t-il, tenu à rassurer. Pour ce qui est des projets de l'Onab, l'Office compte se redéployer sur le marché en "structurant la production en vue d'augmenter la quantité et peser sur le marché des viandes blanches notamment durant le mois de ramadhan". Pour ce faire, un partenariat a été contracté avec le privé et le travail consiste à " fournir aux aviculteurs des poussins, de l'aliment et l'Onab récupère à la fin le poulet ", a expliqué Bouzid Boukersi. Ce dernier reconnaît, par ailleurs, que l'Onab, ne détient que "10% du marché", d'où cette nouvelle stratégie qui sera entamée prochainement pour que l'Office augmente ses marges dans ce marché sujet à de fortes perturbations, notamment durant le mois sacré ou la demande est très soutenue. Le P-DG de l'Onab préconise néanmoins une batterie de mesures pour mieux réguler le marché et mettre fin à l'informel. Dans ce registre, il demande la réduction de la fiscalité qui est actuellement de 17%. En d'autres termes, il estime qu'il est nécessaire d'appliquer les mêmes mesures déjà en vigueur sur les viandes rouge. "Nous demandons aux pouvoirs publics de bénéficier de la même disposition d'exonération de la taxe sur les viandes rouges", a-t-il conclu.