Et d'ajouter que les rassemblements tenus devant les 50 directions de l'éducation au niveau national ont drainé des foules nombreuses. Il a fait savoir que toutes les organisations syndicales affiliées à l'Union nationale, à l'image des adjoints de l'éducation, des corps communs, des conseils de l'éducation, des économes, ont répondu massivement au mot d'ordre du syndicat. Il regrette, toutefois, que « malgré cette situation de paralysie totale des établissements scolaires des trois paliers, le ministère de l'éducation continue de se murer dans son silence ». Raison pour laquelle, il a fait savoir que l'Unpef ne compte pas rester à ce stade de protestation. Il a annoncé la possibilité d'observer une autre grève nationale le 17 avril prochain qui sera suivie par la tenue d'un rassemblement national. « Le choix du lieu du sit-in sera discuté lors de notre prochaine réunion », dit-t-il. Il a précisé dans ce sens que la décision est tributaire de la réaction du département de Baba Ahmed. Et d'ajouter que l'Unpef à interpellé le Premier ministre à travers une lettre dans laquelle elle lui demande d'intercéder pour obliger la tutelle à prendre en charge les doléances des travailleurs, notamment l'ouverture du dossier du statut particulier. Grève réussie, également, au sud. C'est en tout cas la conviction des partenaires sociaux initiateurs du mouvement qui a pris fin, hier après trois jours de débrayage. Achour Idir, secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a souligné que le taux de suivi a atteint 65 % dans le secondaire et pas moins de 74,5 % au niveau du moyen et du primaire. Le CLA réclame la nécessité de calculer la prime de Zone sur le nouveau salaire de base au lieu de l'ancien salaire. De plus, le syndicat convoquera son Conseil national ce week-end pour débattre de la question et qu'il n'écarte pas l'éventualité d'aller vers une action nationale. De son côté, le coordinateur du syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane a souligné que les travailleurs ont répondu massivement à l'appel de grève du syndicat. Même son de cloche chez le président de l'Unpef, Sadek Dziri. « Le mouvement de grève a été suivi d'une manière appréciable. Maintenant que la mobilisation des travailleurs est là, la balle est dans le camp du ministre de l'Education. Il est temps d'ouvrir les porte du dialogue et répondre à nos revendications à caractère socioprofessionnel », soutient le président de l'Unpef. Amokrane H. La grève nationale à laquelle a appelé l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNEPEF) a été suivie dans l'ensemble des établissements visités, hier, au niveau de la wilaya d'Alger, mais diversement. Si certains professeurs n'ont pas suivi le mouvement, préférant dispenser le cours normalement, d'autres ont répondu favorablement à l'appel de l'UNEPEF. Dans certains établissements, c'est seulement un professeur et la directrice qui ont observé l'arrêt de travail. Les écoles primaires, Ahmed Boutoutou, 18 février, Ismail Yefsah 1 et 2 (Daïra de Dar El Beida) et Mohamed Kaddour (commune d'Hydra) ont connu un suivi mitigé de la grève. D'après les informations recueillies dans des établissements d'Alger centre, ce suivi en dents de scie est « dû essentiellement à l'affiliation syndicale des travailleurs ». Des collèges ont aussi observé des arrêts de travail durant cette journée d'hier.