M erdaci a souligné, de prime abord, la complexité et la simplicité de l'écriture, à la fois, du scénario, qu'il a qualifiée d'art de la synthèse. Il a déploré l'absence de formation, en reconnaissant, néanmoins, l'existence de potentiel en matière d'écriture du scénario. M. Merdaci a regretté la non-professionnalisation du métier de scénariste, relevant le peu de scénaristes qui se sont illustrés dans notre pays. Il a ensuite estimé que l'écriture du scénario est une discipline à pérenniser par la création d'écoles de formation, notamment, et le lancement de projets, tel que l'organisation d'ateliers d'écriture, pour un meilleur encadrement de jeunes scénaristes. « On ne naît pas scénariste, mais on le devient par la pratique et la formation. Aussi, faut-il mettre en œuvre des organismes pour la formation comme cela se fait dans les pays moyen-orientaux », a-t-il expliqué. M. Merdaci a enchaîné sur les raisons du recul du cinéma algérien, affirmant que cette situation est la résultante directe du désengagement des pouvoirs publics et de la privatisation tous azimuts du secteur à partir des années quatre-vingt-dix. Une fois le constat fait, il a mis l'accent sur l'urgence d'agir, avant de préciser que le scénario n'est qu'une feuille de route. « C'est le film qui fait le scénario et pas l'inverse », a-t-il dit, soutenant que les scénaristes algériens écrivent plus pour les festivals que pour le public. Il a, par ailleurs, invité la société civile à prendre à bras-le-corps la culture. M. Amazit, qui a déploré l'inexistence d'une culture créative dans notre pays et le manque de moyens dont souffre le secteur du cinéma, a plaidé, lui aussi, pour l'ouverture de nouvelles filières à l'université en vue de former des scénaristes. Dans la foulée, il a reconnu que le scénario pose problème en amont. Mais cette embûche, a-t-il précisé, n'est pas, à elle seule, la source de la situation peu reluisante du cinéma national. C'est pourquoi il a exhorté les pouvoirs publics à la restauration du patrimoine immobilier du cinéma et à sa réouverture. « L'Etat doit aider financièrement le cinéma en attendant que celui-ci s'autofinance », a-t-il insisté, en plaidant pour la professionnalisation du métier de scénariste. M. Amazit a, en outre, mis en exergue la nécessaire mise en place de mécanismes pour la relance du secteur cinématographique.