Du beau monde est assurément attendu pour vivre des moments de joie et de convivialité à la hauteur du talent de l'artiste. « Par sa générosité, Nassima nous subjuguera, nous emportera à travers mille évocations heureuses, mille qaâdas conviviales, mille rêves splendides qui nous réconcilieront avec ce que nous avons de plus beau et de plus grand en nous : l'immense talent de l'Algérie », lit-on dans le prospectus de présentation de ce concert. Bercée par la tradition arabo-andalouse, Nassima est l'ambassadrice de la culture unique d'El Andalous où trois religions judaïque, chrétienne et musulmane coexistent en parfaite harmonie. Ses débuts, dès l'âge de 7 ans, au conservatoire de sa ville natale, Blida, créé par les Andalous, lui permettent de s'initier auprès des plus grands maîtres : Hadj Medjeber qui lui enseigne les techniques instrumentales et Dahmane Ben Achour qui lui enseigne les secrets de l'art de la nouba (suite classique). Elève très douée, elle obtient une place de soliste au sein du prestigieux ensemble El Widadia fondé en 1932 et collabore avec la formation musicale Nedjma. Encouragée et soutenue par les cheikhs tels que Mohamed Benguergoura, Sadek Bédjaoui et Hadj Hamidou Djaidir, la carrière de Nassima prendra le chemin du succès. Devenue très populaire en 1979, elle est sollicitée pour enregistrer une anthologie de la musique arabo-andalouse et ses dérivés populaires avec la RTA (Radio Télévision Algérienne). En 1984, accompagnée par l'Orchestre symphonique d'Alger, elle exécutera avec brio la totalité de la nouba zidane, harmonisée par le professeur Bradai dans le but de rapprocher la musique classique occidentale de la musique arabe savante. Sa carrière professionnelle la portera aussi sur le devant de la scène internationale à travers les cinq continents. En 1987, Nassima reçoit des mains du président de la République une des plus hautes distinctions de son pays. Entre 1987 et 1994, elle animera pour la télévision algérienne une série d'émissions dédiées au patrimoine musical et poétique maghrébin. A partir de 1994, elle s'installe en France et s'ouvre à d'autres musiques. Sa volonté de faire du chant un carrefour d'échanges et de dialogues l'amène à faire connaître son art dans toute l'Europe.