Les sangliers attaquent. C'est le cri d'angoisse lancé par les fellahs d'Oran qui se plaignent de la prolifération de ces porcidés qui s'attaquent aux cultures. Ainsi et selon les fellahs d'Oran-Est et notamment à Mers El Hadjadj, Aïn El Bya et Béthioua, des dizaines d'hectares de cultures de saison sont actuellement menacés par des hordes de sangliers. Et de préciser que la population de sangliers croît de manière exceptionnelle, ce qui entraîne des dévastations des vergers qui ressemblent de plus en plus à des champs de bataille. Leur présence a été signalée, également, aux abords de la zone industrielle du massif forestier d'El Mactaâ. Par exemple, sur la RN 11, reliant les wilayas d'Oran et Mostaganem, nombreux sont les automobilistes qui ont été surpris par la traversée subite de hordes de sangliers, phénomène qui est à l'origine des accidents. Cette situation n'est pas propre à la région d'Oran-Est seulement. Les fellahs de Bousfer et d'El Ançor sont aussi touchés par ce phénomène. La liste des dégâts s'allonge et la situation empire d'année en année, créant un véritable malaise auprès des agriculteurs. Les sangliers investissent les cultures tant maraîchères qu'arboricoles, en pleine nuit, pour se nourrir, mais pas seulement. Car ces mêmes sangliers, après s'être rassasiés, dévastent les plantations et autres semailles. Ainsi, les villageois affectés interpellent les responsables concernés afin de trouver un moyen à même de mettre fin à cette invasion catastrophique pour les petits agriculteurs dont la vocation même est menacée. De leur point de vue, l'organisation de battues dans les différentes zones de prolifération de sangliers est une des solutions. Pour la petite histoire, un sanglier adulte peut facilement dévorer jusqu'à 50 kg de nourriture en une seule nuit, ce qui fait de lui l'animal sauvage le plus ravageur pour l'agriculture