L'Union nationale des personnels des finances (UNPF), qui revendique plus de 20% des 40.000 fonctionnaires du secteur, menace de recourir à la grève en cas de non-satisfaction de ses doléances, au nombre de 18 points, relatives aux conditions socioprofessionnelles de la corporation. Le syndicat soumettra incessamment cette plateforme au ministre des Finances. « Ce sera le dernier rappel adressé à la tutelle pour qu'elle nous considère comme partenaire social. Dans le cas contraire, le bureau national tiendra une session extraordinaire pour fixer la date de la protestation », a souligné le président de l'UNPF, Si Tayeb Abdelkrim, rappelant que la prochaine contestation s'élargira à tous les départements et services du secteur, notamment la Direction générale de la comptabilité, les impôts, la Direction des domaines et de la conservation foncière, le budget et le cadastre. Le syndicaliste déplore le fait que la tutelle n'ait jamais répondu favorablement aux demandes d'audience des délégués syndicaux de l'UNPF. Le syndicat revendique la mise en place d'une commission mixte pour la révision du statut particulier et le régime indemnitaire des travailleurs du secteur, l'intégration des corps communs, l'augmentation de 40% du salaire de base et de la prime de rendement individuel avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. L'Union demande, également, l'application des instructions de la Cour des comptes concernant l'exécution du budget de l'Etat de l'année 2010. Elle insiste sur l'amélioration des conditions de travail dans les services des impôts de manière à encourager et conforter le rôle des fonctionnaires dans l'amélioration du bilan fiscal et la lutte contre la fraude fiscale. Outre les revendications socioprofessionnelles, le syndicat insiste sur la révision de la gestion et de la méthode de travail adoptées jusque-là au niveau de la Mutuelle générale des fonctionnaires des finances. Le président de l'UNPF estime que la Mutuelle du secteur n'est pas à la hauteur des missions qui lui ont été conférées et les attentes de ses adhérents. Il plaide, à cet effet, pour la décentralisation de cette entité, pour qu'elle puisse prendre en charge l'ensemble de ses adhérents et dénonce, par ailleurs, les entraves imposées par l'administration à l'action syndicale.