L'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (ONASJ), soucieuse de venir en aide aux jeunes, a initié depuis 2008 une thérapie de groupe. L'ONASJ s'apprête à organiser prochainement la 6e session de cette thérapie pour « un bac sans stress ». Cette opération thérapeutique organisée durant tout le mois de mai à raison de deux séances par semaine (vendredi - samedi), vise à « aider les candidats au baccalauréat à surmonter les répercussions négatives du stress et les aider à apprendre les techniques de concentration face à la peur qui influe négativement sur leur forme physique et psychique », expliquera Abdelkrim Abidat, initiateur de la thérapie, président de l'ONASJ. « Lors du lancement de la première expérience, un taux de 40% de réussite a été obtenu. Un pourcentage qui a évolué avec le temps pour atteindre les 70% en 2011. En 2012, 85% des candidats ayant bénéficié de cette opération ont réussi au bac. Nous tablons sur un record pour cette année qui enregistre, à ce jour, 1275 candidatures de participation », a affirmé le président de l'ONASJ. Selon M. Abidat, « la thérapie de groupe diffère de la séance psychologique. Elle est basée sur la relaxation physique sur fond de musique chinoise (Tai-chi), mais aussi une série d'exercices de détente pour évacuer tout stress et angoisse. Des orientations pédagogiques et conseils sont aussi au programme. Une manière de bien préparer le candidat pour qu'il soit apte le jour J. Après six années d'existence, un long chemin est traversé et les expériences se sont accumulées durant. Cela a permis de mettre au point une stratégie de révision et de prise en charge des parents. Car comme le soulignera M. Abidat : « Le candidat est confronté à un double stress, le sien et celui des parents à travers la pression qu'ils pratiquent. » La préparation au baccalauréat doit être soumise à un travail de longue haleine, mais bien espacé. Halim M., enseignant dans un lycée, soutient la démarche de la relaxation et de la bonne préparation : « Il faut savoir choisir l'horaire de la révision, à savoir le matin après un bon petit déjeuner car l'assimilation est meilleure. A la veille de l'examen, il est conseillé de ne pas apprendre, mais juste un tour d'horizon de la matière. Comme il est impérativement nécessaire de s'accorder des moments de relaxation et d'une bonne dose de sommeil afin d'accorder le répit indispensable pour le cerveau », a-t-il affirmé. La thérapie de groupe commence, de plus en plus, à faire des émules. M. Abidat dit être « envahi » par les autres wilayas. « Ceci nous a encouragé à aller dans la wilaya de Djelfa l'année écoulée et effectuer un travail similaire. Des résultats probants ont été obtenus et ont permis à cette wilaya d'améliorer son classement national ». A cet effet, le président de l'ONASJ lance un appel au ministère de l'Education nationale pour conjuguer leurs efforts et faire « profiter le maximum de lycéens ». LE MONDE CARCERAL AUSSI Entamée l'année dernière dans le monde carcéral, la thérapie de groupe au profit des candidats détenus sera reconduite cette année aussi. Cette opération profitera à 250 candidats au Bac et au BEM en détention dans le centre pénitentiaire d'El Harrach et de Serkadji. « Ce travail ne consistera pas uniquement à ouvrir des séances thérapeutiques dans les prisons, mais il est prévu pour réinsérer les prisonniers, une fois libérés. » « Deux séances par semaine sont programmées dans les prisons de Serkadji et d'El Harrach pour les candidats. Une autre thérapie pour une insertion sociale des détenus libérés sera également menée. » « Des spécialistes algériens ont été formés à cette méthode aux Etats-Unis d'Amérique pour conduire, voire aider les élèves en classe d'examen à lutter contre le stress et les tracas que peuvent entraîner des épreuves d'une grande importance, voire décisives ». La relaxation à l'origine d'un examen sans stress a même fait l'objet d'une thèse de doctorat menée par un professeur de Boston (USA) et un autre de l'université d'Oslo (Suède).