Une exposition inscrite dans le cadre du mois du patrimoine a été inaugurée jeudi dernier au palais de la culture de Tlemcen. Celle-ci, qui s'étalera jusqu'au 18 mai, est consacrée exclusivement au haïk. Ce voile, symbole de pudeur et de noblesse, tient toujours une grande place dans notre société. Il se porte de différentes façons selon les régions et se caractérise par une grande sobriété » a indiqué Tahar Arris, directeur du palais de la culture. Aujourd'hui, cette exposition tente de faire revivre cette étoffe que portaient jadis les femmes tlémceniennes. L'évolution du temps a fait que le haïk a fini par disparaître de la vie, et est remplacé par le hidjab ou la djellaba. Pour montrer la grandeur de cet habit traditionnel, un défilé de mode en haïk sera organisé au palais de la culture pour mettre en exergue sa fonction vestimentaire traditionnelle qui sublime la beauté de la femme. Malheureusement, aujourd'hui, ce symbole civilisationnel d'histoire et de culture est totalement méconnu de la jeunesse. Pourtant, comme on l'a signalé, ce haïk, qui est aussi un repère culturel même s'il tend à disparaître, doit faire l'objet d'études pour qu'il soit préservé. « Dans la perspective de perpétuer cette richesse encore ancrée dans la mémoire, il est indispensable de créer des ateliers artisanaux dans ce sillage » a rappelé Tahar Arris. Le haïk nous rappelle le bon vieux temps où les femmes sillonnaient les ruelles de la cité, lui conférant un décor des plus splendides. Il n'en subsiste que des images qui s'offrent au regard, qui ne se lasse pas de contempler ces femmes emmitouflées dans leur blanc haïk.