Une conférence internationale sur la Somalie aura lieu, aujourd'hui à Londres. Une cinquantaine d'invités y participent, a priori des représentants de gouvernements et d'organisations multilatérales, les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne, la Banque mondiale, l'Autorité intergouvernementale pour le développement, l'Organisation de la Conférence islamique et la Ligue arabe. Axée sur quatre priorités (sécurité, justice, gestion des finances publiques et stabilité politique), cette conférence a comme objectif de faire le point sur la situation actuelle en Somalie et sur l'engagement à long terme de la communauté internationale en faveur de la stabilisation de ce pays de la Corne de l'Afrique plongé dans une guerre civile depuis 1991. Elle se tient dans un contexte marqué par la poursuite des violences. Il y a trois jours, au moins onze personnes ont été tuées dans la capitale Mogadiscio lors d'un attentat suicide visant un véhicule gouvernemental transportant « une délégation de haut niveau ». Cette attaque, qui n'a pas été revendiquée, survient au lendemain de l'appel des shebab à « augmenter » les attentats pour « paralyser » le gouvernement. Le 14 avril dernier, ce mouvement armé lié à al-Qaïda avait revendiqué un double attentat à Mogadiscio qui aurait tué 34 civils. Les combattants de ce groupe y ont, en effet, multiplié les attaques après en avoir été chassés par les forces africaines alliées au gouvernement somalien fin 2006. Ces insurgés représentent un réel handicap pour le gouvernement de Sheikh Hassan Mohamoud. En plus des attaques spectaculaires dans la capitale, ils restent très actifs dans une grande partie du pays. La communauté internationale fournit des efforts pour soutenir les autorités somaliennes de transition. Le Conseil de sécurité a décidé, jeudi dernier, dans une résolution adoptée à l'unanimité, de mettre en place une nouvelle mission appelée la Mission d'assistance des Nations unies en Somalie. Cette mission, qui sera créée d'ici le 3 juin pour une période initiale de douze mois renouvelable, devrait compter environ 200 experts dans divers domaines. Elle coopérera avec l'Amisom, la force de 17.000 soldats africains financée par l'ONU.