Dans le même temps, dit-elle, l'état, à travers le ministère de la Culture, doit prendre les mesures nécessaires, pour que les créateurs puissent créer et les producteurs produire. Revenant sur ce qui a été réalisé jusque-là, la ministre a affirmé que « nous avons une politique qui soutient le livre » avec l'implantation, d'au moins, « une bibliothèque dans chaque commune » pour armer intellectuellement le citoyen de demain. Et de rappeler qu'un grand nombre de bibliothèques sont en cours de construction, mais qu'il faudra donner un statut à ces dernières pour qu'elles puissent fonctionner adéquatement. « L'objectif de développer la lecture publique est primordial », dit-elle. Mme. Toumi a également rappelé que des bibliobus sillonnent les wilayas, pour « introduire physiquement le livre dans les communes » au grand bonheur des férus en la matière. La politique du livre demeure donc parmi les priorités du département de la culture puisque son représentant a soutenu eque l'Etat aide aussi à la confection du livre. « L'édition est une opération culturelle et économique que soutient l'Etat », a-t-elle déclaré. C'est pourquoi un fonds d'aide pourvoit l'ensemble des éditeurs qui émettent une telle demande. De même que le livre a besoin d'être distribué au niveau des librairies qui, malheureusement, se comptent sur les doigts d'une main. A cet effet, la ministre a révélé qu'un projet de loi, qui se réfère aux activités et marché du livre, est déposé au secrétariat du gouvernement. « L'Etat est là pour réguler le marché, mais on ne peut rien faire en l'absence d'une loi. Il ne peut y avoir de distribution si vous n'avez pas où placer le produit », a-t-elle fait observer. L'Etat soutient et finance, en outre, les ateliers d'écriture comme ceux initiés par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Le volet cinéma n'est pas en reste puisque la conférencière a affirmé qu'une politique, qui relance durablement le secteur, se fait à travers le soutien à la production et, aussi et surtout, à la réhabilitation de salles de cinéma. Et de rappeler que 25 projets de films ont été financés l'an dernier. « Comme pour le livre, nous nous attelons à encourager la production nationale en plus de la distribution et de la réhabilitation des salles de cinéma », a-t-elle indiqué. La ministre a, enfin, déclaré qu'un soutien est aussi accordé au théâtre, qui bénéficie de 71 projets en 2012, à la danse ainsi qu'au patrimoine culturel et ce, à même de garantir un « smig » pour la culture.