Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, en visite, lundi, dans la wilaya de Tissemsilt, s'est dit « très satisfait » des résultats réalisés dans le domaine de la mobilisation des ressources hydriques et leur utilisation au profit de l'alimentation en eau potable des populations et de l'irrigation. Et pour cause, comme le confirmera le wali de Tissemsilt, la wilaya assure, pour vingt ans, c'est à dire jusqu'en 2030, la disponibilité de la ressource au profit des populations de ses 22 communes.Des projets ont été inspectés par le ministre dont celui du transfert de l'eau à partir du barrage de Deur Deur, au profit des communes de la wilaya. Des réservoirs de stockage sont en cours de réalisation. Leur capacité est de l'ordre de 33.600 m3 et devra être portée à 84.000 m3 d'ici à 2014 pour les 22 communes. Pour le moment, le problème de la pénurie d'eau n'existe vraiment pas, avec les forages réalisés, les populations auront un niveau de consommation de 200 litres/jour, alors que la moyenne nationale n'est que de 168 l/j. Selon les chiffres fournis par l'Algérienne des eaux (ADE), les abonnés de la wilaya reçoivent une quantité d'eau évaluée à 33.200 m3/jour mais ce chiffre pourrait être beaucoup plus important si l'on inclut les trois communes qui ne sont pas couvertes par l'ADE. D'ailleurs, M. Necib réitèrera l'appel qu'il n'a cessé de lancer lors de ses différentes visites pour que toutes les communes passent sous le dispositif de l'ADE. Les trois communes qui restent encore hors champ, à Tissemsilt, devront le faire incessamment. Ce passage est la seule garantie d'une meilleure « mise à niveau des structures de gestion de l'eau, de l'économie de l'eau et de meilleurs services à la clientèle », selon les responsables du ministère des Ressources en eau. 40 ha irrigués à titre expérimental à partir des eaux recyclées En matière de récupération des eaux usées, des projets sont en cours à Tissemsilt. On estime à 13 le nombre de systèmes épuratoires, qui incluent et les stations d'épuration (Step) et les stations de lagunage. Ainsi, 46% des eaux sont récupérées et pourraient servir à l'irrigation des terres. Le ministre a appelé les responsables locaux, notamment la Direction des services agricoles, à « sensibiliser les agriculteurs dans le but d'utiliser cette ressource » qui « répond parfaitement aux normes de l'OMS ». La boue récupérée est, elle aussi, « un bon fertilisant qu'il faut savoir placer et gratuitement », d'autant plus que « cette eau ne recèle pas de rejets industriels ». Sur les 28 millions m3 dont a besoin l'agriculture locale, « ce sont 9 millions qui peuvent être assurés par ces eaux », selon le directeur de l'agriculture. On parle d'ores et déjà de 40 hectares que les services de la DSA vont consacrer aux céréales, irriguées avec l'apport des eaux ainsi traitées. Signalons que la commune de Lardjem a bénéficie d'un projet d'aménagement des oueds Mellah et Tamelah et ce, pour éviter des inondations de celles qui lui ont occasionné des dégâts importants il y a quelques années.