La date de la prochaine session du comité central du FLN, qui sera consacrée à l'élection d'un nouveau secrétaire général du parti, sera décidée avant fin juin. C'est ce qu'a affirmé, hier, M. Abdelhamid Si Affif membre du Bureau politique de cette formation lors de son passage au forum du journal Liberté. « Abdelaziz Belkhadem a été destitué par l'urne et le prochain SG sera élu par l'urne. La situation ne se complique pas mais c'est maintenant que l'on voit clair », lâche-t-il en confirmant que nul ne peut imposer aujourd'hui son « diktat » au FLN. Il a rassuré, à ce titre, que la nouvelle équipe envisage de privilégier la « transparence » et de « barrer » la route à ceux « qui traînent des casseroles ». Le but étant de faire prévaloir le principe de la moralisation de l'action politique. Pour Si Affif, le poste de SG nécessite des critères et chaque postulant doit représenter un pôle. Condition : il faut donner la chance à la troisième génération militante. L'invité de Liberté est convaincu que la décantation commence à se faire, puisque des partisans commencent à se former autour de de quelques postulants dont Amar Saïdani, Abdelkrim Abada, Abdelaziz Ziari, Saïd Bouhadja, Mustapha Maâzouzi et Mohamed Boukhalfa. Si Affif compte-t-il se présenter au poste de SG du FLN ? « On verra. Il faut bien connaître le terrain », se contentera-t-il de dire. Il a souhaité un prompt rétablissement au président de la République, tout en affirmant que le FLN ne peut pas tenir sa session du CC sans que son président honorifique soit ici, en Algérie. Par ailleurs, il a affirmé « qu'il est hors de question que le FLN soit mis au musée ». Cette demande constitue pour lui « une histoire qui ne tient pas debout », étant donné que sa formation a obtenu son agrément en 1997 au même titre que les autres formations politiques. A cette occasion, il a tiré à boulets rouges sur les partis ayant réclamé le renvoi du FLN au musée, en disant que « ces pseudo-partis n'ont pas le droit de se prononcer au nom du peuple », soulignant qu'ils sont tous issus du FLN. Au sujet de la révision constitutionnelle, il a indiqué que la commission nationale chargée d'en élaborer l'avant-projet n'a pas encore finalisé son travail, peut-être « en raison de la maladie du Chef de l'Etat ». Mais, il ne pense pas qu'un débat national sera ouvert une fois que le projet rendu public, puisque les consultations ont été faites dans le cadre de la commission Bensalah qui a eu pour mission « de traduire les propositions de toutes les sensibilités politiques en un texte juridique ».