Tout porte à croire que la crise que traverse depuis quelque temps Dubaï World Djazaïr connaîtra son épilogue en cette fin de semaine. Et pour cause, la direction de l'entreprise, qui avait réservé une fin de non recevoir aux représentants des travailleurs au début de la crise, a décidé d'engager un dialogue serein avec le syndicat. C'est ce que nous a affirmé un membre du syndicat. Dans le même sillage, notre interlocuteur a souligné que la direction de l'entreprise a pris la décision de se réunir avec le syndicat afin de mettre un terme à cette situation conflictuelle qui prévaut au sein de l'entreprise et qui risque, si elle perdure, de déboucher sur une crise sans précédent. La même source estime que la balle est dans le camp de l'administration, avant de noter que tous les espoirs reposent sur cette rencontre tant attendue par le collectif des travailleurs. Le syndicat, qui se dit prêt à négocier avec la direction de l'entreprise dans l'intérêt de tous, attend un geste fort de l'administration, tout en affichant sa détermination à aller jusqu'au bout pour faire entendre les doléances des travailleurs. Dans ce cadre, d'ailleurs, la source en question a précisé que «si les négociations n'aboutissent pas, nous entamerons une grève illimitée à partir de samedi prochain». A en croire le syndicat, il est fort probable que les travailleurs obtiennent gain de cause, parce que simplement en cas de grève, «l'entreprise perdra pas moins de 70 millions de dinars par jour, en raison de l'importance de la marchandise qui transite par ce port». Pour rappel, les travailleurs ont décidé de protester contre l'administration pour deux raisons essentielles. Il s'agit de non-application de l'ordonnance 75-40, relative à l'organisation du travail dans les ports, qui limite la durée hebdomadaire de travail à quarante heures et de la nouvelle grille des salaires. Les travailleurs estiment qu'en plus des jours fériés pour lesquels ils n'ont ni récupération ni majoration, ils travaillent quarante-huit heures par semaine , alors que tous les autres ports du pays travaillent selon les dispositions de cette ordonnance». En outre, lors des négociations engagées dans le cadre des conventions collectives de branches, il leur a été accordé une augmentation allant de 11 à 24 %. Toutefois, la revalorisation salariale n'est pas encore appliquée par la direction de l'entreprise. Ce qui a soulevé l'ire des 750 travailleurs.