Les choses vont bon train ou presque à la veille des examens de fin d'année (6e, BEM, bac). C'est en tout cas la certitude des partenaires sociaux qui se sont exprimés sur la question. Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) indique que toutes les conditions sont réunies pour la tenue de ces épreuves. Toutefois, le problème du nombre de candidats par classe surgira encore cette année, ce qui pourrait donner lieu à des tentatives de « copiage ». Pour sa part, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, estime que les examens cette année ne connaîtront pas de grands chamboulements par rapport aux précédentes sessions. Il suggère, toutefois, à ce que les sujets d'examen soient plus « consistants » cette année pour permettre d'évaluer correctement les élèves. M. Meriane a tenu à faire la part des choses précisant qu'il ne s'agit pas là d'une remise en cause des sujets des précédents épreuves mais, il s'agit « seulement de faire en sorte de hisser le niveau pour se situer de la manière la plus réelle et fiable sur le capital de connaissances acquis des candidats ». De son côté, le chargée de communication de l'Union nationale du personnels de l'éducation et de formation (UNPEF), Messaoud Amraoui, affirme que la situation est rassurante. Il souligne que les enseignants sont déterminés à réussir ces épreuves, en dépit de fait que leurs revendications socioprofessionnelles n'aient pas été prises en charge par la tutelle. En matière d'organisation, il note que les choses n'ont pas bougé par rapport à l'année dernière. Les examens, selon lui, devraient être reconduits selon les mêmes modalités organisationnelles et pédagogiques. Achour Idir, SG du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), abonde dans le même sens, excluant toute nouveauté dans l'organisation des examens, encore moins le type de sujets qui seront proposés aux candidats. Citant l'exemple du baccalauréat, il affirme que deux sujets au choix seront proposés et une demi-heure supplémentaire sera accordée aux candidats en sus du temps réglementaire de chaque épreuve. En tout, il estime que les élèves seront examinés, une nouvelle fois, à hauteur de 60% du programme enseigné. Parlementaires... quoi faire ? Dimanche dernier, une correspondance émanant du ministère de l'Education a été envoyée aux centres d'examens autorisant les parlementaires à y accéder. Une première, puisque l'année dernière, la mesure concernait uniquement les journalistes de la presse nationale et les représentants des syndicats de secteur. Ces derniers n'ont pas mis du temps pour réagir. Le chargé de communication du Cnapest estime que la visite des centres d'examens par des parlementaires « ne servira à rien ». Il craint une pression supplémentaire sur les élèves qui pourraient perdre leur concentration. Pour lui, le seul garant pour un déroulement normal et serein des épreuves est l'enseignant. Mêmes propos chez le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane, qui craint une perturbation des candidats même s'il reconnaît que l'initiative du ministère vise, par cette décision, la transparence totale des examens. Le secrétaire général du CLA est catégorique. Il affirme que cette visite n'a pas lieu d'être, « même si la mission assignée aux parlementaires est de s'enquérir uniquement des conditions de déroulement des examens et d'accueil des candidats ». Idem pour l'UNPEF qui, par la voix de son chargé de communication, a qualifié la visite des parlementaires d'une démarche « inutile qui n'a aucun sens ». Messaoud Amraoui a fait savoir qu'elle ne peut (démarche) être justifiée par le souci de « transparence ».