Avenirs. Ce pluriel, marque personnelle du boss de la FIFA, Sepp Blatter, sera le menu à réchauffer, dès demain, sur les beaux rivages de l'île Maurice, en décor à planter, en 2015, à Zurich lors du congrès électif qui pourrait consacrer, pour la...5e fois, le Suisse qui a fait le vide autour de lui sans, durant 16 ans, chasser les scandales et dérives qui ont lézardé la « maison de verre » FIFA. Blatter anticipe en ès sherpa sur l'ordre du jour, la limite d'âge et la durée des mandats, signifiant que ce ne sont pas des critères importants. Le coup franc est obtenu et il (Blatter) s'apprête à le tirer sans la barrière et le gardien. La balle est dans les filets. Le président de 209 Fédérations de football, plus importante organisation et supérieure à l'ONU avec ses 173 pays, veut, dès demain et vendredi, baliser sa prospective ou à défaut celle de son successeur, de préférence celui qui ne fouinera pas dans les affaires des fameux mandats 2007-2011 et 2011-2015. En pygmalion d'une assemblée générale très complice, Blatter joue à l'esprit démocratique où tous ses éclaireurs auront déjà slalomé les coulisses. L'envie est dévorante même si elle « trahit » le boss. « On n'est pas dans le même état à 60 ans, 70 ans ou 80 ans. Pour moi, la passion compte plus que tout le reste ». Décodé, Blatter veut le mandat qui finira à...83 ans. Loin du record de Havelange, « l'empereur » qui avait liquidé Bin Hammam en l'accusant, par l'intermédiaire de son SG Jerôme Valcke, d'avoir voulu « acheter la FIFA comme le Qatar a acheté le mondial 2022 », veut, à présent, trôner pour épousseter sa vitrine et, pourquoi pas, désigner les remparts, à très long terme, de la tour FIFA. Pour éviter d'autres « sorties » à l'allure de l'ex-président de la Concacaf, Jack Warner, qui avait publiquement vidé le pot aux roses dans l'affaire Blatter-Bin Hammam sur l'octroi douteux du cadeau de 2022 au Qatar. Blatter suspend tout le monde et gagne son 4e mandat. Le remake pour la 5e passe par des réformettes du genre mode d'attribution des coupes du monde, lutte contre le racisme, corruption...sur un air du repentir. « J'ai déjà eu l'occasion de dire que nous avions sans doute fait l'erreur en regroupant l'attribution des deux prochains tournois » (2018 en Russie et 2022 au Qatar). Aveu-verbatim déjà usé et qui veut se...« reformater ». Sans gêne de l'axénique, même si en dernière minute de la fin de la réunion d'hier, il a été décidé de mettre le désir de Blatter « critères sur l'âge et la durée des mandats » en veilleuse jusqu'au congrès de 2014. D'ici là, le gérontocrate saura se « muscler ».