Si les deux premiers jours des épreuves du baccalauréat se sont déroulés dans le calme et la sérénité, le 3e jour, a par contre, enregistré des perturbations, à des degrés divers, dans certains centres d'examen. En effet, plusieurs candidats de la filière lettres et philosophie ont protesté, selon des sources sécuritaires, à Tlemcen, Oran, Blida, Constantine, Staoueli, Bab El Oued, Aïn Taya et Hussein Dey (wilaya d'Alger). Ils estiment que le sujet de philosophie ne figure pas dans le programme enseigné. A la réception des sujets d'examen, les candidats ont été surpris par leur contenu. Certains élèves ont tenté de perturber le déroulement des épreuves, estimant que le sujet à traiter « ne figure pas dans le seuil des cours défini par le ministère de l'Education nationale ». Le centre Touati-Ali, dans la commune de Chebli (Blida), a connu une perturbation qui a nécessité l'intervention des agents de l'ordre pour empêcher les candidats de sortir, et assurer le calme et de bonnes conditions de travail pour ceux qui voulaient continuer les épreuves. Ce centre a connu aussi l'évanouissement de filles, selon une source de la Gendarmerie nationale. Cette situation a été confirmée par Hadj Bachir Dellalou, président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves (Fnape). Il a indiqué que tout est rentré dans l'ordre, et ce, « grâce aux directeurs de l'éducation de wilaya, des élus locaux, des administrateurs locaux et des représentants de la fédération ». Après négociations, « les élèves ont repris leur place et se sont mis au travail. Ils ont été convaincus que le cours dont a été tiré le sujet a été traité durant le premier semestre », a indiqué Hadj Bachir Dellalou. Interrogé pour faire le point de situation sur les deux premiers jours, le président de la Fnape a déclaré que « les examens se sont déroulés dans de très bonnes conditions, et le ministère a respecté ses engagements quant à la garantie des moyens humains et matériels, conformément au PV de réunion du 14 mai dernier ». Concernant la mission de la Sûreté nationale, près de 14.000 policiers ont été mobilisés à travers le territoire national pour assurer le bon déroulement des preuves, selon une source de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Un dispositif sécuritaire, composé d'éléments de la Sûreté nationale et de la police judiciaire, a été mis sur pied dans le cadre des opérations de transport des sujets vers les centres d'examen. La DGSN veille, également, à assurer la sécurité au niveau des directions de l'éducation, des huit centres chargés de la collecte des feuilles d'examen et des 53 centres de correction. Par ailleurs, le commandant Achour, chargé de la communication au niveau de la Protection civile, a indiqué que 94 interventions ont été enregistrées au cours des deux premiers jours. « La majorité des élèves évacués sont des filles, et ce, pour cause d'évanouissement », a-t-il indiqué. A cela, s'ajoute une centaine traités sur place. Alger est la wilaya la plus touchée par ces malaises.