Les réserves de change de l'Algérie s'affichaient stables à fin mars 2013, à 189,7 milliards (mds) de dollars contre 190,6 mds de dollars à fin décembre 2012, plombées par une baisse « substantielle »de la balance des paiements qui a freiné leur évolution, selon les chiffres présentés, hier, par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. Les réserves de change de l'Algérie, or non compris, ont subi l'effet « d'une baisse substantielle » de la balance des paiements, dont le solde global s'est chiffré à seulement 0,846 md de dollars au premier trimestre 2013 contre un excédent de 4,164 mds durant la même période de 2012, a indiqué le gouverneur au cours de la présentation du premier rapport trimestriel sur la situation monétaire et financière du pays. Auparavant, la BA ne produisait que des rapports semestriels. Le recul de la balance des paiements a en effet entraîné des flux de réserves modestes de 846 millions de dollars qui ont alimenté les avoirs de l'Algérie en devises étrangères. « Avec le flux de réserves et l'effet de valorisation négatif, l'encours des réserves est resté stable à fin mars 2013 », a commenté M. Laksaci au cours du point de presse qui a suivi la présentation de la note de conjoncture. Pour autant, la gestion prudente des réserves officielles de change, prônée par la BA, a permis à l'Algérie de dégager « un niveau de rendement acceptable » en dépit de la persistance de l'environnement de faibles taux d'intérêts mondiaux, a relevé M. Laksaci. A fin mars 2013, les emprunts publics à 10 ans aux Etats-Unis affichaient un rendement de 1,9% contre 1,4% pour les titres publics allemands de même maturité, a ajouté M. Laksaci mais sans en fournir les montants. Le gouverneur rappelle dans ce contexte que les investissements effectués par la BA dans les titres souverains des pays de la zone euro portent sur les titres les moins risqués, alors que les dépôts sont orientés plus vers les banques centrales pour endiguer tout risque de contrepartie.