Spectacle de clôture parmi ceux organisés en marge du festival international du livre et de littérature de jeunesse, depuis son ouverture le 13 juin dernier et qui a également pris fin dans la même journée. Ce cheikh, parmi les plus anciens que compte encore notre monde de la musique du patrimoine est un conservateur des valeurs de la chanson kabyle engagée. Aussi, donne-t-il toujours le meilleur de lui- même dans son interprétation pour faire rayonner cette musique du terroir. Animer des spectacles et retrouver ses fans constitue pour lui une opportunité d'affirmer davantage cet art. Il est pratiquement dans toutes les salles d'Alger. Akli en plus de ses récitals en public, manifeste la volonté de perpétuer la chanson kabyle. Accompagné de ses musiciens, Akli Yahiatene, habillé chic, a mis l'assistance en effervescence grâce à une musique étudiée et recherchée dégageant des airs typiques. Interprétant la plupart de ses chansons, il était en synergie avec la salle, des titres mémorables comme « Ya lmoujarrab », « Yedja yemmas », « Inas imlaâyoun Taous », « Jahagh bezaf damezyane », « Zrigh zin di Micheli », « Tamurt-iw », « El firaq » et sans oublier « El Manfi ». Le concert s'est terminé en apothéose. Quelques fans ont même investi la scène à leur tour en se laissant aller aux airs que jouait l'orchestre, non sans tenter d'aborder leur idole. Interrogé sur la nouvelle tendance de la chanson kabyle, Akli Yahiatène, fidèle à son naturel répond confiant « Le chanteur se doit d'être proche du peuple. L'humilité est le secret de la réussite. Savoir apprendre et savoir écouter est la clé de tout apprentissage. C'est bien d'être à la page mais il ne faut pas trahir l'âme de la chanson kabyle. » Akli Yahiatene a composé l'essentiel de son répertoire sur l'émigration. Il a écrit ses chansons, essentiellement en kabyle, et nombreuses d'entre elles ont connu un grand succès. Après une longue absence, Akli Yahiatene reprend la scène lors de quelques manifestations artistiques. Il a d'ailleurs rendu un vibrant hommage à deux pionniers de la chanson kabyle, en l'occurrence Cheikh El Hasnaoui et Slimane Azem.