Abdullah ocalan, le chef des rebelles kurdes de Turquie, a annoncé, hier, le début d'une deuxième étape dans le processus de paix engagé avec les autorités d'Ankara. « J'ai présenté à l'Etat (turc) par écrit nos propositions sur les modalités de cette deuxième étape », déclare M. Ocalan dans un message remis à des députés kurdes qui lui ont rendu visite sur l'île-prison d'Imrali où il purge une peine de prison à vie. Selon les médias turcs, la deuxième étape devrait permettre au gouvernement turc de faire les réformes nécessaires pour accroître les droits de la communauté kurde de Turquie, estimée à environ 12 à 15 millions sur 76 millions d'habitants. Les Kurdes revendiquent des amendements au code pénal et aux lois sur les élections de façon à favoriser la minorité kurde. Ils réclament aussi le droit à l'éducation en langue kurde, ainsi qu'une forme d'autonomie régionale. Une frange de l'opinion turque reste opposée aux discussions engagées par le gouvernement avec le chef du PKK.